L'église Saint Germain
L'église Saint-Germain est une des plus belles églises d'Île-de-France. Construite entre les XIIe et XIVe siècles, elle est classée monument historique en 1862. Elle bénéficie de travaux de restauration lorsque les outrages du temps ou des dégâts naturels l'endommagent.
L'église Saint-Germain, monument historique situé en centre-ville, a connu d'importants travaux dès la fin de sa construction. Que ce soit dû aux tempêtes ou au vieillissement naturel, des rénovations sont entreprises régulièrement. Édifiée sur deux siècles, de 1150 à 1280, cette église présente de nombreux styles architecturaux :
- fin du roman pour le clocher d'origine,
- gothique pour la construction des vaisseaux actuels,
- gothique rayonnant pour le choeur.
Au final, Saint-Germain s'étend sur 48 mètres de long et 16 mètres de large.
Un édifice remarquable
- Le clocher atteint 36 mètres de hauteur dont 22 pour la base et 14 pour la flèche.
- La nef est couverte d'une charpente apparente. Sa construction est réalisée par les mêmes ouvriers que ceux employés sur le chantier de Notre-Dame de Paris, d'où la similitude des chapiteaux.
- L'orgue, construit par les frères Stoltz en 1878, est lui de style néogothique.
- Le transept, partie la plus ancienne de l'église, date du XIIe siècle et accueille sur son mur droit le Christ en croix. À l'intérieur, la sculpture gothique décore les chapiteaux, elle est essentiellement de style floral d'Île-de-France, en vigueur entre les XIIe et XIVe siècles : feuille de nénuphar, d'aubépine, guirlandes de feuillages ou de fruits alternent formant une couronne autour du chapiteau.
- Le choeur et le déambulatoire sont percés de grandes fenêtres ornées de vitraux.
- 5 chapelles polygonales ouvrent sur le chœur.
- La sacristie est appuyée sur le flanc sud de la nef.
- Le clocher est une tour élégante de quatre niveaux dont la partie inférieure est voûtée. Déjà, en 1432, le clocher doit être reconstruit à la suite des ravages de la foudre. En 1848, des travaux de charpente, de maçonnerie, de serrurerie et de couverture nécessitent 21 734,02 francs.
À noter : le conseil municipal s'est réuni dans la sacristie après la Révolution française. Plusieurs tableaux ornent l'église : l'Éducation de la Vierge, la Sainte Madeleine en extase, Saint Fiacre, la Sainte Famille, l'Annonciation, dont certains sont inscrits à l'inventaire des Monuments historiques.
Des restaurations régulières
En 1857, le clocher, menaçant de s'effondrer, doit être démoli jusqu'à la hauteur du toit pour être ensuite rebâti.
De nouveau, le conseil municipal approuve, par délibération le 24 décembre 1892, le devis des travaux de consolidation des ouvrages de maçonnerie et de réparation de sa toiture. Il sollicite, en même temps, le ministre des Cultes pour un secours d'un montant de 11 709,50 francs.
Même pendant la guerre, le 25 octobre 1943, la délégation spéciale (désignée par les autorités d'occupation) vote un crédit de 20 000 francs pour la réparation de la couverture et de la charpente.
Rappelons que l'abbé Roger Derry, nommé vicaire à l'église Saint-Germain, est décapité le 15 octobre 1943 pour faits de résistance.
Dans les années 70, la réfection de l'intérieur de l'église consiste à effacer les traces du XVIIIe siècle, lambris confessionnaux, chaire, stalle, afin de lui redonner les grandes lignes de son architecture médiévale.
À la fin du XXe siècle, de nombreuses pierres et sculptures sont, à nouveau, dégradées par la pollution.
La tempête de 1999 décapite le haut d'un des quatre pyramidions du sommet du clocher. Les travaux débutent en l'an 2000, en 2005 le clocher retrouve un aspect neuf.
En 2010, des travaux s'imposent encore et une désagréable découverte est mise en lumière. Au XIXe siècle, un enduit ciment est apposé avec force clous et pointerolles de fer, si bien que la pierre cachée se dégrade de manière continue sur quatre centimètres. 25% de sa surface sont dégradés. Dès lors, les tailleurs de pierre sont à l'oeuvre sur le parvis de l'église. La façade occidentale, les deux sculptures sur colonne et la sacristie, les vitraux et la petite porte au nord sont restaurés.
En 2012, c'est au tour des tableaux de l'être : l'Éducation de la Vierge, la Prédication et l'Annonciation font peau neuve.
Concernant la façade nord, les travaux se sont achevés à la fin de l'année 2015.
Page publiée le 29 juin 2007 - Mise à jour le 01 novembre 2015