Vitry, terre de cohésion
Réalisé par la rédaction - Publié le 10/09/24
Des Fêtes du lilas aux Meetup, des activités associant écoles et résidences autonomie, à Vitry, de multiples initiatives transcendent les générations et rassemblent les habitant·e·s sans distinction. Une démarche orchestrée par la ville avec l’appui du tissu associatif qui contribue à l’épanouissement de toutes et tous, au partage, au devoir de mémoire et au vivre-ensemble. Découverte de ceux qui font vivre ce lien et retour sur divers temps forts qui ont réuni – et ravi – petits et grands.
Partager et transmettre
Terre de solidarité et de vivre-ensemble, Vitry a fait de la mixité et du partage des piliers de son identité. La ville abrite ainsi de nombreuses initiatives favorisant les échanges intergénérationnels, au service de la transmission. Ateliers dans les centres de quartier, événements festifs et rassembleurs, échanges entre jeunes et artistes, activités entre seniors et écoliers ; à Vitry, toutes les générations se lient pour mieux s’apporter.
Source d’enrichissement mutuel et de solidarité partagée, le lien intergénérationnel est la clé de voûte de notre société. En réunissant enfants, adolescents, adultes et personnes âgées, il est un élément constitutif du vivre-ensemble, favorisant les échanges et la transmission. À Vitry, ce lien est loin d’être une expression galvaudée Il se vit et s’exprime à travers de multiples initiatives menées dans les structures municipales et associatives. On le retrouve notamment dans les centres de loisirs de quartier où les générations se côtoient et se brassent, forgeant une identité commune. Animateur au centre de quartier Rabelais, Kilian, 23 ans, en est une parfaite incarnation. Le jeune homme a d’abord fréquenté la structure dès son plus jeune âge pour bénéficier d’un cadre et de conseils.
“Ça m’a évité de faire les mauvais choix, estime-t-il. Aujourd’hui, j’essaie d’être un exemple à mon tour et d’avoir une influence positive. Je m’occupe des jeunes de mon quartier : il y a un rapport de confiance et j’essaie de leur apporter des valeurs de solidarité et d’entraide.”
À 18 ans, Ilyes a passé plusieurs années au centre de quartier du Clos-Langlois. Une expérience des plus positives pour le jeune homme.
“Être au contact de personnes plus âgées que moi m’a aidé à avancer dans ma vie personnelle et professionnelle. Aujourd’hui je me sens à l’aise d’évoluer avec des plus jeunes comme avec des adultes. J’ai pris en maturité et j’ai appris à communiquer avec tout le monde, ce qui m’a aidé à m’insérer dans le monde du travail.”
Hugo Derriennic
Partage de savoirs et de valeurs
C’est dans la poursuite de ce même objectif que la Maison de la jeunesse propose un nouveau rendez-vous aux jeunes Vitriot·e·s, le Meetup, qui prend la forme de rencontres avec des personnalités reconnues. Les rappeurs Rim’K et LECK sont les premiers à avoir pris part à ces échanges pour revenir sur leur parcours, leurs réussites et leurs échecs. L’occasion pour les adolescents de tirer de précieux enseignements
La communication entre les générations est également un enjeu pour transmettre à la jeunesse, une histoire et des valeurs. C’est dans cette optique que les initiatives autour du devoir de mémoire se multiplient. Cette dynamique de partage et de transmission irrigue la ville et ses événements. On la retrouve partout, ici aux Fêtes du lilas où petits et grands se retrouvent autour d’activités communes et de concerts rassembleurs, là à la Fête du jeu où enfants et adultes peuvent jouer ensemble. Il y a bien sûr les multiples activités intergénérationnelles qui fleurissent chaque semaine dans les centres sociaux.
Du côté du centre social Balzac (CSB), les jeunes initient les seniors à l’utilisation d’un smartphone ou d’une tablette au cours d’ateliers centrés sur les nouvelles technologies.
“Cela valorise les jeunes qui, pour une fois, se retrouvent en situation de transmettre leur savoir et non pas en situation d’apprendre, témoigne Dimia, animatrice socioculturelle et référente famille au CSB. La plupart de nos activités sont intergénérationnelles. Cela permet de créer du lien, d’éviter l’isolement et une fracture entre les générations. Les habitants de tous âges apprennent à se connaître, les personnes âgées n’hésitent pas à parler aux jeunes et les jeunes à aider les seniors, par exemple en portant leurs courses.”
Donnant-donnant
Autre pivot des initiatives intergénérationnelles, les résidences autonomie sont des structures ouvertes sur la ville et les nouvelles générations. Elles accueillent régulièrement les enfants des crèches, des centres de loisirs et des écoles pour des activités partagées avec les seniors. C’était notamment le cas lors des Jeux du Val-de-Marne en juin dernier. Avec l’appui de l’association Asparathlé, les élèves d’écoles élémentaires et les résidents ont partagé des ateliers autour du handisport : parcours en fauteuil et à l’aveugle, cécifoot, tir à l’arc assis, etc.
“Avoir des enfants avec nous, ça rend l’activité plus gaie et vivante, témoignent Danielle et Annie, deux habituées des activités proposées par le service Vie sociale des retraités. On se sent obligées de faire comme eux et on essaie de donner des petits conseils.”
De ce moment de convivialité et de jeux partagés, Ethan et Sidra, 8 ans, retiendront beaucoup : “Ça change des autres activités : on essaie de ressentir ce que les autres ressentent ou vivent”. Une expérience ludique qui donne des idées à Sabrina, enseignante en CP de l’école Jules-Verne : “On voit bien que les enfants aiment évoluer avec les retraités et réciproquement. Ça donne envie de développer d’autres projets”.
Preuve supplémentaire que les ponts entre les générations n’ont pas fini de se construire à Vitry !
“Préserver ce lien est un enjeu de société”
Sonia Guenine
adjointe au maire chargée des Solidarités