Première conférence pour la paix

Vitry a adhéré à l’Appel des villes contre l’armement nucléaire, émis une déclaration bientôt lue à l’ONU et demande la trêve olympique lors de sa première conférence internationale de la Paix des 19 au 21 juillet. Passionnante et urgente, elle a réuni à l’hôtel de ville une cinquantaine d’invités internationaux et locaux et de participants.

Vivre ensemble, dans le respect, au quotidien

Vivre en amitié au quotidien et réclamer d’abord la justice pour les opprimés ont fait l’objet des premiers échanges de la conférence internationale pour la paix.

Les témoignages de la culture de paix vitriote, près de chez soi à Vitry, et sa quête dans le monde espagnol, autrichien, tamoul, malien, palestinien, sahraoui, cubain, ont nourri les débats de la conférence internationale de la Paix organisée par Vitry du 19 au 21 juillet.

« Nous avons choisi de nous réunir pour cette première rencontre en ce moment international unique des JO et du passage de la flamme olympique dans notre ville car la paix est une culture, une façon de vivre ensemble et nous demandons la trêve olympique », a déclaré le maire, Pierre Bell-Lloch, invitant à une minute de silence pour les victimes de conflits dans le monde.

La paix au quotidien près de chez soi « que l’on pratique sans le savoir », comme le soulignait Alain Rouy, co-secrétaire du Mouvement de la paix, un des animateurs de la conférence, prend corps à travers plusieurs activités associatives voire sportives à Vitry. L’association franco-algérienne Ensemble pour l’avenir œuvre ainsi aux collectes de fonds, accueils et échanges.

« En se préoccupant de son voisin, on cultive la paix à notre façon sans attendre autre chose que l’amitié », reconnaît Rabah Lachouri membre de la direction de l’association.

À l'occasion de la conférence internationale pour la paix et le passage de la flamme olympique, le duo d’artistes Hippolyte Hentgen a réalisé le portrait de la nageuse et réfugiée syrienne Yusra Mardini. Cette œuvre illustre la volonté municipale de promotion du sport, de la culture et de la paix durant cette période olympique et paralympique.
©hippolytehentgen, Pattern (swimmer), 2024, 62×48 cm, Pastel sur papier

Coopération Vitry Mali a aussi précisé sa solide pratique d’aide à l’émancipation : écoles construites, dispensaires, puits forés, aides à l’agriculture et à l’artisanat. « Le lien est étroit entre paix et développement », témoigne Bassirou Diarra, porteur de l’association malienne de solidarité et de coopération internationale pour le développement (Amscid).

Vitry contre l’armement nucléaire et pour la trêve olympique

La conférence internationale pour la paix a scruté le sport comme facteur de rapprochement et la diplomatie des villes.
Elle a donné lieu à l’adhésion à l’Appel des villes contre l’armement nucléaire et à une déclaration bientôt lue à l’Onu.

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La justice comme préalable nécessaire à la paix

Parmi les peuples opprimés, Palestiniens, Sahraouis, Tamouls ont pointé la nécessité de la justice comme préalable. « Le conflit vieux de presque un siècle nous oppose à Israël », a martelé le responsable de la coopération décentralisée de la Palestine, Yassar Ayoub. Actuellement, 59 % de nos écoles sont bombardées par l'état israélien ».

De même, les Sahraouis ont insisté sur l’application du plan de paix avec le Maroc « pourtant vieux de 34 ans et accepté par la communauté internationale », appuie le représentant de la République arabe sahraouie démocratique, Mohamed Zérouali.

> Lire le communiqué du maire "Pour le droit à l’autodétermination des peuples au Sahara occidental" [5 août 2024]

Au nom de l’association des Tamouls de Vitry, laquelle déplore l’emprisonnement du maire de Jaffna en visite il y a 2 ans, Mohanraj Mariyadas, coordonnateur de Global Tamil movement, a réclamé le « respect des droits de l’homme et du droit international et de l’autodétermination » au Sri Lanka et a souligné l’importance du vœu municipal vitriot de soutien adopté en 2021.

Face au contexte négatif dans le monde, non-respect des engagements internationaux, faiblesse des financements accordés à l’éducation pour la paix, et aussi, brutalité de l’économie libérale et réarmement, Raphaël Porteilla de l’Institut de la paix, a précisé le droit international et le concept de paix positive du sociologue suédois Johan Galtung. « Une paix dont chacun est titulaire. »

Gwénaël le Morzellec