À l’occasion de l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques 2024, Vitry en lumière les sportifs amateurs vitriots à travers l’exposition "Dis-moi ton sport". Cette galerie de portraits, accessible tout l'été, sur les grilles de la Maison du tourisme et des projets et sur 11 équipements sportifs, célèbre les passions de 11 vitriots à travers des photographies et des vidéos. Chaque semaine, et jusqu'à la mi-septembre, retrouvez également le portrait de l'un de ces sportifs.
Pablo Chirossel, 34 ans, aime le sport et les loisirs de plein air. Ainsi, il fait régulièrement du VTT, de la randonnée, de l’alpinisme… « J’aime bien être dehors », résume-t-il. Après avoir pris des licences dans des clubs de tennis et d’aviron, il pratique depuis un an le tir à l’arc à l’Entente Sportive de Vitry (ESV), qui compte une soixantaine de licenciés.
Sa première découverte avec le tir à l’arc remonte à l’enfance, quand ses parents habitaient la banlieue lyonnaise. « J’avais cinq ou six ans et je pratiquais en centre de loisirs ou en colonie de vacances. Comme beaucoup de gosse, j’étais bercé par l’univers de l’heroic fantasy. Le tir à l’arc fait aussi écho à Robin des Bois, aux Indiens des westerns. Tous les enfants ont tenu dans leurs mains un arc de fortune, avec un bout de bois, une ficelle, des ventouses. » Il reprend ce sport à la fac, en enseignement libre, mais abandonne, avant de s’inscrire à l’ESV l’année dernière. Conseiller principal d'éducation dans un lycée professionnel d’Orly, Pablo Chirossel aime le côté zen du tir à l’arc, la concentration.
« Cela s’apparente au yoga, c’est très posé, très tranquille. On travaille le geste, la position, la respiration, c’est très méditatif. Il faut ralentir, rien à voir avec Legolas dans Le Seigneur des anneaux. Ce n’est pas un sport d’opposition, on est seul face à soi-même. »
En écho à Robin des Bois
Pablo tire deux fois par semaine, les lundis et mardis, de 18 à 21 heures. Il a passé ses flèches de couleur, en fonction de la distance, et vient d’obtenir la jaune (pour le tir à trente mètres). Il envisage, s’il a plus de temps, de faire de la compétition l’année prochaine. « Au club, on se lance des défis. Grâce aux autres, on ose des tirs de plus loin, avec des cibles plus petites, on gagne en confiance avec le coach. Il faut parfois oublier la mauvaise humeur du jour, parvenir à se concentrer, ralentir la respiration et la pratique en club rend ce moment intime très collectif. » Entre deux entraînements, Pablo attend impatiemment les Jeux olympiques de Paris.
« Nous sommes la première nation européenne en terme de médailles et, comme les Sud-Coréens ne sont pas très en forme en ce moment, nous avons toutes nos chances… »
Marc Godin