À l’occasion de l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques 2024, Vitry en lumière les sportifs amateurs vitriots à travers l’exposition "Dis-moi ton sport". Cette galerie de portraits, accessible tout l'été, sur les grilles de la Maison du tourisme et des projets et sur 11 équipements sportifs, célèbre les passions de 11 vitriots à travers des photographies et des vidéos. Chaque semaine, et jusqu'à la mi-septembre, retrouvez également le portrait de l'un de ces sportifs.

Anaïs, la vie aquatique

Vitriote depuis toujours, Anaïs De Lellis se sent comme un poisson dans l’eau au sein de la section natation de l’ESV, club avec lequel elle enchaîne les longueurs depuis ses 4 ans. Rencontre avec une jeune femme de 31 ans qui a trouvé dans la pratique de son sport les conditions de son épanouissement.

« J’ai littéralement commencé à nager avant de savoir marcher. À même pas un an, j’évoluais déjà dans l’eau sans brassard. » Dès le plus jeune âge, Anaïs a trouvé son élément, celui dans lequel elle trace son sillon sans jamais couler. Cette aisance sous-marine incite très tôt ses parents à l’inscrire à la section natation de l’ESV. Il faut dire que la jeune fille, dotée d’un fort tempérament, n’a pas peur de se jeter dans le grand bain et éclabousse rapidement la concurrence.

« Je n’ai jamais été la plus douée mais j’avais des facilités », tempère cette esthète du dos crawlé. J’ai commencé la compétition vers 7 ans, puis je me suis vraiment consacrée à ma discipline pendant l’adolescence. La natation représentait une grande part de ma vie : je m’entraînais jusqu’à 6 fois par semaine. »

Si Anaïs ne dépasse pas le niveau régional, elle trouve dans la natation son équilibre. Elle se forge aussi un noyau d’amis avec lequel elle partage cette passion, les souffrances du corps et les grandes joies collectives. Longueur après longueur, la jeune naïade prend confiance en elle, se fixant des objectifs toujours plus élevés en termes de distances et de chronomètres. « Tout cela m’a apporté une forte capacité de persévérance, le goût de l’effort et de la discipline », glisse-telle. Autant de valeurs qui l’accompagnent depuis, tant dans sa vie personnelle que professionnelle.

Poisson-pilote de l'ESV

Anaïs n’a jamais quitté les plongeoirs de l’ESV. Elle a toutefois mis la compétition entre parenthèses pendant plusieurs années, privilégiant ses études d’ostéopathie. Une véritable histoire de famille puisqu’elle a rejoint en 2016 le cabinet de son père, lui aussi ostéopathe à Vitry, où exerce également l’une de ses sœurs. « La natation est également une histoire de famille : mon père est aussi nageur au club, tout comme mes deux petites sœurs, et ma mère est membre du bureau », ajoute Anaïs, très investie au sein de la section pour participer à l’organisation des compétitions et autres événements. Depuis plusieurs années, la jeune femme a également repris le chemin de la compétition en catégorie master, dans une ambiance conviviale.

« Aujourd’hui je suis décomplexée : je me suis essayée à de nouvelles nages, notamment la brasse et le 4 nages, et je continue de progresser au niveau technique à quasiment 32 ans », observe-t-elle.

Elle s’estime heureuse de vivre et de pratiquer à Vitry, ville qui a fait du sport pour toutes et tous l’une de ses devises. « J’ai toujours eu l’impression d’être traitée sur un pied d’égalité avec les garçons et d’avoir ma place à part entière. En plus, on a la chance d’avoir un centre aquatique assez incroyable avec deux bassins de 25m et des amplitudes horaires larges. » Un écrin qui la poussera certainement à enfiler maillot de bain et bonnet pendant encore de longues années. Cela vaut bien une palme d’or amplement méritée !

Hugo Derriennic

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