Budget 2024

Pour que la municipalité puisse encore, aujourd’hui et demain, mener des politiques locales pour relever les défis de ses trois priorités d’action, la solidarité, l’environnement, l’émancipation des citoyens, le budget 2024 s’appuie sur une maîtrise des dépenses de fonctionnement, un endettement contrôlé et une section d’investissement en hausse.

Garder de la marge de manœuvre pour mener des politiques volontaristes, dans un contexte économique pourtant contraint (inflation, restriction des dotations de l’État, taux d’intérêts élevés...) : c’est l’ambition du budget 2024, dans sa version primitive votée le 27 mars. Un budget qui poursuit les mêmes priorités que le précédent, tout en étant globalement en hausse avec 6 millions d’euros de plus qu’en 2023, pour atteindre :

  • 189,7 millions d’euros de dépenses réelles de fonctionnement,
  • 44,2 millions d’euros de dépenses d’investissement.

Dans la partie fonctionnement, le premier poste, les dépenses de personnel, augmente nettement (+3,7 millions d’euros) : revalorisation du point d’indice des fonctionnaires, mesures bas salaires, rehaussement du Smic… Grâce à une prime, la municipalité accompagne cette évolution. Elle se montre ainsi attentive au pouvoir d’achat de ses 2 108 agents, dont le salaire mensuel moyen est de 2 227 €, contre 2 039 € en moyenne dans la fonction publique territoriale.

Des charges contenues malgré l'inflation

Par contre, en ce qui concerne les charges à caractère général, l’augmentation est maîtrisée. Ces charges subissent une inflation importante (+7 % pour les communes selon l’association des maires de France), avec des dépenses d’énergie et d’électricité élevées (+680 000 €). Mais, au global, grâce à des efforts de gestion, elles augmentent modestement de 0,7 %.

Ces efforts ne viennent toutefois pas rogner le soutien aux associations de la ville : il est prévu à un niveau de 3,8 millions d’euros (+2,3 %), après un diagnostic réalisé auprès de ces structures. Autre poste clé des dépenses de fonctionnement, les frais financiers augmentent, eux, fortement (+23,8 %), en raison du niveau élevé des taux d’intérêts.

Les dépenses de fonctionnement incluent aussi les contributions aux budgets annexes de la restauration (1,58 million d’euros), du centre municipal de santé (2,08 millions d’euros) et du cinéma municipal (0,86 million d’euros).

Premier poste des recettes de fonctionnement, les produits des impôts et taxes grimpent (+1,6 %) du fait de la revalorisation forfaitaire des bases, décidée au niveau national. Les taux d’imposition communaux, réévalués l’année dernière, restent inchangés.

Politique tarifaire des services maintenue

Les dotations en provenance de l’État et la participation de la Caf affichent aussi une hausse, qui ne compense ni l’inflation ni la baisse observée ces dernières années, avec notamment un manque à gagner de 74 millions d’euros sur dix ans en raison de la baisse de la dotation globale de fonctionnement.

Quant à la politique tarifaire des services, pensée pour maintenir le pouvoir d’achat des Vitriots, elle est maintenue. L’épargne brute, différence entre les recettes et dépenses de fonctionnement, est stable à environ 13 millions d’euros. Une partie est dédiée au remboursement du capital de la dette et une autre servira de ressource propre pour les investissements, à hauteur de 5,5 millions d’euros (-18 %).

Recettes et dépenses générales 2024

Un taux record de subventions obtenues

Grâce à cet autofinancement, à de nouveaux emprunts et à un montant record (10,6 millions d’euros) de subventions sollicitées et obtenues (fonds régionaux, nationaux et européens), ce sont 29,8 millions d’euros de dépenses d’équipement qui peuvent être prévus en 2024, contre 26,5 millions d’euros inscrits au budget primitif en 2023.

Les investissements ciblent en premier lieu l’éducation (10,9 millions d’euros), la voirie (4,5 millions d’euros), l’optimisation énergétique des bâtiments (1,55 million d’euros), la création d’espaces verts (1,7 million d’euros), les équipements sportifs (0,7 million d’euros), ainsi que les circulations douces (660 000 €), en conformité avec les trois axes de la politique municipale :

  • œuvrer pour une ville émancipatrice,
  • s’inscrire dans une métropole responsable et durable,
  • et vivre la solidarité au quotidien.

Concernant les dépenses d’investissement, précisons que 75 000 € sont économisés sur le remboursement des emprunts en raison d’une gestion active de la dette menée par les services, pour saisir les opportunités de financement à moindre coût.

Un endettement contrôlé

Quant à la situation de solvabilité financière de la ville, l’encours de dette se maintient à environ 160 millions d’euros. La capacité de désendettement, nombre théorique d’années pour rembourser le capital restant dû avec l’épargne dégagée, passe de 12,11 à 12,57 ans. Des chiffres stables, mais qui, relativement élevés du fait d’une situation d’endettement installée (le stock de dette est passé de 120 millions d’euros en 2013 à 164 millions d’euros en 2020), laissent à nouveau augurer des contraintes pour l’avenir, tandis que le soutien de l’État pourrait encore se réduire.

“Un budget issu de la concertation”

Sarah Taillebois
adjointe au maire aux Ressources

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Éducation et éveil des jeunes citoyens

L’éducation et l’éveil des jeunes citoyens demeurent une priorité de la politique municipale. Les investissements portent notamment sur :

  • le nouveau groupe scolaire Bel-Air nord (8,8 millions d’euros) aux Ardoines,
  • la construction du parvis du collège Audin (1 million d’euros),
  • les études pour la construction du groupe scolaire Seine Gare (230 000 €),
  • les travaux d’entretien et la rénovation de la toiture de l’école Jean-Jaurès (460 000 €)
  • et la création d’une cour végétalisée à l’école Blaise-Pascal (350 000 €).
Équipements sportifs

La municipalité poursuit sa politique ambitieuse en faveur du sport. Deux cent cinquante mille euros sont prévus pour la programmation du projet du complexe sportif de la Zac Gare Ardoines et le développement de la pratique sportive dans ce quartier. Plusieurs travaux d’entretien des équipements existants sont également programmés, notamment la rénovation de l’éclairage au stade Roger-Couderc. Au total 0,7 million d’euros vont être déboursés dans le parc sportif.

Espaces verts

Une attention particulière est apportée pour rendre la ville plus verte et végétalisée. De nouveaux espaces verts vont ainsi voir le jour avec la création des Prairies du Fort pour un montant de 1 million d’euros et le réaménagement du square Balzac (415 000 €).

La préservation de la biodiversité en ville passe aussi par la plantation d’arbres (450 000 €) et la mise en place de sites dédiés à la cueillette (215 000 €).

Mobilités

Le développement des mobilités et la sécurisation des déplacements est un enjeu essentiel qui fait l’objet de multiples aménagements. Cette année, la municipalité dédie 4,5 millions d’euros pour rénover les routes, aménager le mail Berthie-Albrecht et sécuriser les traversées piétonnes. La ville poursuit également sa démarche en faveur des mobilités douces à travers la réalisation du schéma cyclable et du plan vélo.

Mobilités
  • Améliorer la signalétique des circulations vélo afin de sécuriser les aménagements vélo : 
    - matérialiser au sol les contre-sens cyclables 
    - rafraichir les marquages vélo sur la chaussée
  • Etendre et sécuriser le stationnement vélo en faveur de l'intermodalité
  • Améliorer les dessertes de transports en commun par une action à destination du Conseil Régional et d’IDF Mobilités

Page publiée le 13 mai 2024 - Mise à jour le 13 mai 2024