Dans le cadre du projet de loi de finances, le Gouvernement a décidé de faire des coupes budgétaires de 40 milliards d’euros, dont 6,5 Mds€ seront pris sur les services publics locaux. Alors que les collectivités locales représentent 70% de l’investissement public, elles seront taxées à hauteur de 12% des efforts pour la réduction du déficit public.

Le Gouvernement prévoit un prélèvement de 3 Mds€ pour les 450 plus grandes collectivités, dont la ville de Vitry-sur-Seine. Jusqu’à 2% des recettes de fonctionnement (qui financent surtout les dépenses de personnel et les charges générales telles que l’électricité) pourront être « mises en réserve » par l’Etat. Le fonds vert, qui distribue des subventions aux villes, sera quant à lui diminué de 1,5 Mds€.

La cour des comptes plaide quant à elle pour la suppression de 100 000 fonctionnaires territoriaux.

Quels services publics locaux devra-t-on supprimer demain ?

Verrons-nous l’école publique dépérir, nos équipements se dégrader, nos voiries s’abîmer ? Devra-t-on recruter moins d’ATSEM ? Moins de policiers municipaux ? Moins d’éboueurs pour ramasser nos poubelles, de jardiniers pour entretenir nos parcs et jardins ?

Si le Gouvernement cherche des solutions pour faire des économies, nous en avons : rétablir l’impôt sur la fortune, augmenter l’impôt sur les très hauts revenus (plus de 100 000€ / an), augmenter les droits de succession des grandes fortunes (plus d’1M€), interdire les parachutes dorés dans les entreprises bénéficiant d’aides d’Etat ou dont l’Etat est actionnaire, augmenter la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale.

Le Gouvernement pourrait aussi travailler sur les frais de la « République » (logements des ministres, nombre de membres en cabinets ministériels, retraites des députés et sénateurs), avant de s’en prendre à la fonction publique territoriale qui comprend 75,6% d’agents de catégorie C dont le salaire moyen est de 1850€ / mois.

Sarah Taillebois
Groupe Socialistes et citoyens Hôtel de ville