Cet été et jusqu’au 8 septembre, l’ensemble du monde regarde les compétitions des Jeux olympiques et paralympiques, où sont présentées sportifs et sportives, mais aussi les chefs d’État. Réunir 206 comités nationaux fait forcément émerger des tensions, des matchs qui transposent des conflits mais aussi des réconciliations possibles.

Lorsque la boxeuse algérienne Imane Khelif essuie une réaction en chaîne de violences qui remet en question son genre, alors qu’elle n’est ni un homme ni une personne trans, ce sont les propos d’un gouvernement d’extrême droite de Giorgia Meloni en Italie, de Viktor Orban en Hongrie ou de Donald Trump qui alimentent les discours haineux sur les réseaux sociaux. À travers leurs discours autoritaires, ils donnent une visibilité particulière à leur conception de la société : discriminante, raciste, individualiste.

Une évolution majeure de ces JO est la volonté d’associer plus étroitement les Jeux paralympiques, au travers par exemple d’un logo commun, avec un changement de regard sur le handicap.

RENDRE LE SPORT UNIVERSEL, C’EST DÉFENDRE UNE VISION DE L’UNIVERSALISME.

Le handisport a fait ses premiers pas après la Seconde Guerre mondiale. Au-delà de l’organisation de simples compétitions, se pose la question de l’accessibilité des infrastructures, la mise à disposition de créneaux horaires, du soutien des clubs qui dépendent beaucoup des collectivités territoriales.

Aux Jeux de Tokyo, les messages de « paix », de « solidarité » et « d’égalité » étaient tolérés par la règle 50 de la charte olympique, qui encadre les expressions. Avec les guerres en Ukraine et en Palestine, les oppositions et alliances internationales, mais aussi le poids de plus en plus fort de l’extrême droite, en particulier en Europe, il n’est pas sûr que le Comité International Olympique (CIO) s’autorise une nouvelle fois le registre de la solidarité. C’est la société civile qui est la plus à même de faire évoluer les pouvoirs sportifs internationaux, et de mettre au centre du débat les valeurs d’inclusivité, de respect et de fraternité.

Maeva Durand
Groupe Communiste, républicain et citoyen Hôtel de ville