Cet été s’est ouvert avec un drame. Celui du jeune Nahel Merzouk, 17 ans, abattu à bout portant suite à un refus d’obtem- pérer. Derrière ce tragique évènement, c’est tout un système politique qu’il nous faut repenser.

La suppression de la Police de proximité par Nicolas Sarkozy et la mise en place de la loi de février 2017, sous François Hollande, qui élargit le droit d’usage des policiers de leurs armes, ont aggravé la situation. Le recours aux armes est une fausse réponse, face au manque de formation de la police de plus en plus gagnée par le racisme, comme le démontre le communiqué du syn- dicat majoritaire, indigne d’une police républicaine.

Si la colère est légitime, elle ne peut pas trouver d’issue dans la généralisation des actes de violences, qui pénalisent, au grand bonheur de l’extrême droite, les habitants des quartiers populaires. L’incapacité de l’État à lutter contre les inégalités sociales et territoriales, à se positionner face aux propos racistes dans la sphère médiatique et politique, à lutter contre les discriminations que vivent les jeunes pour trouver un logement, un travail... crée un manque de perspective d’une vie digne.

S’ENGAGER POUR SA VILLE, CONTRE LES INJUSTICES.

À Vitry, nous sommes restés avec les services de notre ville toutes les nuits sur le terrain. Nous avons entendu la colère des jeunes, demandé justice pour Nahel et avons appelé au calme. Malgré les dégâts, la municipalité peut se féliciter qu’aucun équipement public n’ait été endommagé. Ce n’est pas un hasard, les Vitriot·es connaissent l’importance des services publics pour lesquels nous nous sommes battus. Avec Pierre Bell-Lloch et d’autres maires, nous avons demandé un plan d’urgence pour les banlieues. Le mépris d’un État, libéral et autoritaire, qui refuse cet investissement, n’arrêtera pas notre détermination. La colère, que certain·es ont pu ressentir doit se trans- former en engagement, pour créer une société solidaire, fraternelle et égalitaire. L’engagement individuel se transformera alors en force collective.

Les élu·e·s du groupe Communiste,
républicain et citoyen
Hôtel de ville