Protection des risques, objectif n°1 des salariés
Protection des risques, objectif n° 1 des salariés
Pour les salariés risquant la maladie Covid-19 sur le terrain, les représentants du personnel, représentants syndicaux de Vitry et du département donnent de la voix. Plus sur les actions qui ont eu lieu au dépôt de bus RATP, à la Poste, chez Sanofi...
Parmi les actifs à Vitry, certains télétravaillent, gardent leurs enfants, tandis que d'autres poursuivent leurs missions sur le terrain. Nombre de ces derniers se sont alarmés, entre autres, des conséquences de la poursuite du travail sur leur santé.
Le droit de retrait
Pas assez de distance, parfois pas de gants, souvent pas de masque... « Il y a des filières à Vitry où ça bataille ferme, lance Valentin Soen, responsable UL CGT, et la priorité, c'est de protéger la santé des salariés au travail. » Ainsi, les filières commerces et services appelaient à la grève dès le 8 avril tandis que la confédération réclame la suspension des dividendes pour les entreprises qui ont recours au chômage partiel. « Il n'y a pas de sujet la dessus, il faut se retirer si c'est la seule façon de faire avancer la discussion pour préserver sa santé, renchérit Patrick Labboz, responsable de l'UD CFDT. Le droit de retrait, si c'est l'impasse dans le dialogue social, les gens doivent l'exercer. » Ce droit de retrait a été réclamé au début de la crise au dépôt de bus RATP, par exemple, où les chauffeurs estimaient la désinfection-décontamination de leur bus insuffisante. « Cependant, la justice ne se prononce pas à ce sujet pour le moment », observe Alex Al Gamal, élu CGT, secrétaire du comité social et économique du site. « Ce n'est pas par fainéantise ou mépris de la population si les facteurs ont refusé d'aller travailler, indique Dominique Gilardi, secrétaire adjoint SUD PTT 94. Ils craignaient la contamination de leur centre, estimaient ne pas être en sécurité et qu'on faisait prendre des risques, à eux et aux autres. »
<font face="Times New Roman, serif"><font size="3"><font face="Arial, sans-serif"><font size="3" style="font-size: 13pt"><b>À </b></font></font></font></font>l'occasion de la crise sanitaire et des adaptations au travail maintenu, des interrogations anciennes des représentants des salariés refont surface, provocant leur colère.
<font face="Times New Roman, serif"><font size="3"><font face="Arial, sans-serif"><font size="3" style="font-size: 13pt">À</font></font></font></font> la Poste, côté guichet, SUD se questionne sur la mission de nettoyage et désinfection externalisée, « et on met à l'index les choix de direction du moins-disant social pour la sous-traitance », comme le souligne Jean-Louis Berlatier, secrétaire du syndicat pour le Val-de-Marne. Et on y remarque encore que, « si on est essentiel maintenant, on devrait l'être tout le temps. Alors pourquoi la direction restreint les postes depuis des années ? » Chez Sanofi, où se pose la question de maintenir actif, en raison de son caractère jugé essentiel, l'ensemble des activités du laboratoire, « toute la production n'est pas orientée vers l'urgence, mais surtout vers le business », juge Pascal Collemine, délégué syndical central CGT R&D France en poste à Sanofi Vitry. Il se désole de la fermeture prochaine de la R&D à Alfortville et « que la maîtrise de la fabrication de médicaments, comme le Doliprane, ne soit pas conserver en France ».
Gwenaël le Morzellec
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Page publiée le 10 avril 2020 - Mise à jour le 10 avril 2020