Vivre dans le quartier du Plateau

La pente est raide mais le quartier en vaut la peine : depuis l'espace des Blondeaux jusqu'au Moulin-Vert, le parc départemental des Lilas préserve un vaste espace naturel en milieu urbain. Non loin des immeubles de l'avenue du Colonel-Fabien, exercent encore 2 horticulteurs et des maraîchers de l'association Planète lilas.

Petite histoire du quartier

Pour comprendre l'histoire du quartier, il faut descendre à 50 mètres de profondeur. Car c'est en sous-sol que tout se joue : depuis le XIVesiècle, le gypse de Vitry est connu et l'extraction de cette pierre à plâtre se poursuivra jusque dans les années trente-quarante.

L'activité est d'abord assurée par des artisans (au moment de la Révolution française, trois sont mentionnés entre la Petite-Saussaie et les Monis), puis par des industriels à partir de 1850 (plâtrières Paupy, du Nord, du Midi). L'ensemble des exploitations finit par s'étendre sur une surface à peu près équivalente à celle du parc des Lilas. Les carrières servent ensuite de champignonnières jusqu'à ce que la dégradation des galeries oblige à cesser toute activité en 1960.

Sur le plateau, les terrains sont fragilisés par les nombreuses excavations. Ils seront réservés à la réalisation de parcs et de jardins, comme le prévoit le plan d'aménagement communal adopté en 1959. Le parc départemental en est la concrétisation.

Après-guerre, le quartier ressemble encore à la campagne : des champs, des forceries de lilas, des habitations principalement édifiées avenue du Colonel-Fabien, voie du Mont (rue Édouard-Tremblay) et le long des ruelles perchées en limite de Villejuif.

L'école Jean-Jacques-Rousseau est ouverte depuis 1930, mais la rue Paul-Armangot se nomme encore voie du Moulin-Neuf, démoli en 1843, et qui avait remplacé l'ancien moulin d'Argent au moment de la Révolution française…

Les amateurs de grands espaces et de nature peuvent ainsi remercier les générations passées qui ont "troué" le sous-sol du Plateau, le rendant en grande partie inconstructible !

De fait, l'habitat se concentre entre la rue Armangot et l'avenue du Moulin-de-Saquet, sous forme de grands ensembles (Fabien, Dalou), de petits immeubles et de maisons individuelles.

Événement

1999 : ouverture du parc des Lilas

Six hectares de promenade et de jardins familiaux sont ouverts au public. Le parc est aménagé, par le conseil départemental, sur d'anciennes parcelles horticoles, notamment des forceries de lilas. Dans les années quarte-vingt-dix, 15 horticulteurs étaient encore présents sur le site. Quarante-quatre parcelles de jardins sont cultivées par des particuliers. Le grand mail, promenade plantée d'un kilomètre, longe un canal fleuri.

Dans la zone "naturelle", vous trouverez un pré, des haies et les plantations d'un ancien carré de production, propice aux activités de loisirs sur les pratiques agricoles.
Le parc abrite :

  • un écomusée du lilas (700 variétés),
  • une roseraie contemporaine (150 variétés)
  • et près de 300 pommiers et poiriers.

Une partie est cultivée sous forme de jardins de familiaux et d'une activité de maraîchage conduite par l'association Planète lilas.

Des aires de pique-nique, des jeux pour enfants et de multiples animations liées à la nature (dont la Fête des moissons) attirent un public familial et sportif.

Le parc départemental des Lilas s'étend actuellement sur une cinquantaine d'hectares et constitue l'un des plus vastes espaces naturels du Val-de-Marne.

Coup de cœur pour la mini-ferme, avec ses moutons, ses chèvres, ses chevaux...

Au fil des rues

  • Georges-Carré (voie) : ouvrier du quartier (1896-1934). Les habitants ont demandé que l'on donne son nom à la voie de l'Ormiteau, où il habitait, afin d'honorer son dévouement au service de ses voisins.
  • Croix-du-Mont (allée de la) : une croix se trouvait à l'angle de la rue Édouard-Tremblay et de l'avenue du Colonel-Fabien. La partie haute de la rue Tremblay se nommait auparavant voie de la Croix-du-Mont.
  • Lemerle-Vetter (avenue) : deux résistants communistes arrêtés au début de la guerre. Marcel Lemerle meurt dans un camp de l'Oise en 1942, Alfred Vetter est fusillé au mont Valérien la même année.
  • Monis (voie des) : le nom des Monis serait une déformation de Mosny, un ancien fief mentionné de l'Ancien Régime.
  • Poteau (allée du) : le lieu-dit du Poteau apparaît sur un plan de 1870, sans doute pour indiquer la limite entre Vitry et Villejuif.

Page publiée le 23 avril 2016 - Mise à jour le 19 février 2025