Vivre dans le quartier Clos-Langlois

Quartier central du Vitry contemporain, le Clos-Langlois a gardé l'appellation d'un ancien lieu-dit. L'urbanisme est marqué par les grands ensembles, qui côtoient des immeubles des années trente et cinquante. L'avenue Robespierre trouvera un nouveau pôle d'attraction avec la mise en service de la station du métro Grand Paris Express… à quelques mètres des pavillons centenaires du parc du Coteau-Marcel-Rosette.

Petite histoire du quartier

Vitry-sur-Seine jouit pour l'entretien et la culture des pépinières d'arbres fruitiers d'une réputation assez méritée […]. Il semble qu'on pourroit y placer avec avantage l'École spéciale de ce genre.

Émise en 1801, cette recommandation du secrétaire de la Société d'agriculture de la Seine prendra effet avec la création d'une École d'horticulture-École fruitière, mentionnée sur les cartes à partir de 1900. Cette école se trouvait à l'emplacement de l'actuel hôtel de ville, au cœur de Vitry-aux-arbres, comme était alors surnommée la commune.

À la fin du XVIIIe siècle, on relève en effet la présence de nombreuses pépinières où sont cultivés arbres fruitiers et arbres d'agrément, destinés principalement aux ornements des jardins parisiens. Quelques maisons bourgeoises sont édifiées le long de la route qui mène au château royal de Choisy, comme cette demeure des pépiniéristes Cretté, aujourd'hui siège du Secours populaire, au 20, avenue Gagarine.

Après la Seconde Guerre mondiale, il reste encore beaucoup de champs à flanc de coteau, mais pour peu de temps. En 1960-1962, pour répondre à la crise du logement, est construit le premier immeuble du Grand Ensemble, le groupe du Clos-Langlois, au 22, avenue Lucien-Français.

Le quartier s'urbanise très vite, ne gardant de Vitry-aux-arbres que les beaux spécimens du parc du Coteau-Marcel-Rosette et une partie du parc des Blondeaux

Et aujourd'hui ? Le quartier fait l'objet d'un bouleversement majeur avec la mise en service de la station du métro Grand Paris Express prévu pour 2022.

Événement

11 février 1893 : inauguration de l'institut médico-pédagogique

Situé "à la campagne loin de toute usine", le premier institut médico-pédagogique de France ouvre ses portes le 11 février 1893, au 22, rue Saint-Aubin (avenue Robespierre), dans un hôtel particulier du XVIIIe siècle, entouré d'un vaste parc arboré.
Médecin à l'hôpital de Bicêtre, Désiré-Magloire Bourneville (1840-1909) est un ardent défenseur de l'éducation des enfants handicapés. À Vitry, il accueille ceux que l'on nomme alors "idiots et aliénés". Il contribuera à l'adoption, en 1909, d'une loi instituant des classes de perfectionnement, annexées aux écoles primaires.
L'institut s'agrandit peu à peu, intégrant des salles de classe (actuelle salle Bourneville) et un gymnase, un dortoir (maison des Cygnes), un bâtiment d'hydrothérapie (le pigeonnier). L'établissement, qui dépend de la sécurité sociale depuis 1953, est transféré sur le Plateau en 1990. L'année suivante, la municipalité inaugure le parc du Coteau-Marcel-Rosette, conservant le majestueux portail orné du B de Bourneville. Cette entrée connaîtra bientôt un autre usage, puisqu'elle sera celle de la station de métro de la ligne 15 (Grand Paris Express).

Au fil des rues

  • Clos-Langlois (rue du) : désignait sans doute la propriété clôturée d'un certain Langlois.
  • Lucien-Français (rue) : maire de Vitry de 1944 à 1957. Il avait pris la tête du comité de libération après l'exécution de Paul Armangot.
  • Kladno, Burnley, Meissen (rues de) : villes jumelées avec Vitry (Tchéquie, Angleterre, Allemagne).
  • Papelots (rue des) : l'étymologie de ce lieu-dit reste obscure. Papeloter, ou faire l'hypocrite (ancien français) ? Papelote, désignant un petit amas de boue (moyen français) ?
  • Saint-Martin (chemin) : menait à la ferme de Saint-Martin, qui était située rue de la Petite-Saussaie.

Á découvrir

  • Hôtel de ville, 2, avenue Gagarine : l'édifice conçu par l'architecte François Girard (1985) est formé de quatre octogones reliés entre eux et précédés d'un large parvis. Les vitraux du hall sont l'œuvre du peintre Valerio Adami.
  • Bibliothèque Nelson Mandela, 26-34, avenue Robespierre : l'établissement est en partie installé dans un hôtel particulier bâti à la fin du XVIIIe siècle et dont la façade et la toiture sont inscrites à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. Le portail d'origine est encore en place rue Édouard-Tremblay. Cette demeure a connu plusieurs propriétaires : des avocats comme le baron Massias en 1818, le pharmacien et maire de Vitry Pierre Lamouroux, de 1829 à 1861, le pépiniériste Honoré Frédéric Defresne et ses descendants, de 1874 à 1965. La municipalité l'acquiert en 1979 et inaugure la bibliothèque en 1990.
  • Immeuble des Papelots, 4-14, rue des Papelots : premier HBM (ancêtre des HLM) de la ville, construit en 1924 par la Société anonyme des logements économiques pour familles nombreuses. Il comptait alors 140 logements, destinés aux familles de plus de trois enfants. La rénovation de 1993 réduira le nombre de logements à 126.
  • Centre équestre, 3-5, rue Langlois : demeure construite probablement vers la fin du XIXe siècle, dans un style néo-normand assez rare dans la commune.
  • Cèdre du Liban, parc du Coteau-Marcel-Rosette : majestueux spécimen des jardins de la propriété Bourneville.

Page publiée le 20 avril 2016 - Mise à jour le 19 février 2025