La joie de vivre

Le motif de la “chambre” est pour Denis Pondruel un moyen de questionner les sphères de l'intime et du public. Ses habitacles, dans lesquels généralement nous ne pénétrons pas, sont traversés par des mots, références littéraires ou poétiques caractérisant notre compréhension du paysage et de la condition humaine. Dans cette veine, le dispositif en promontoire situé dans la travée séparant la résidence met en scène une « chambre » aux vitres bleues. Sur l'une des faces, en prise directe à la lumière à certains moments de l'année, apparaît “La joie de vivre”, référence à un tableau de Henri-Matisse (1905) autant qu'à l'espoir d'un cadre de vie renouvelé. Sur l'escalier métallique, la mention “zone de calme” vient conforter ce désir d'une architecture qui saurait précisément aménager la parenthèse entre le privé et le public.

Biographie :

Denis Pondruel suit, avant d'être plasticien, une formation d'ingénieur. A travers la notion d'habitacle, le travail de Pondruel explore le champ de l'architecture, de la sculpture, du théâtre et de l'écriture. Ses installations mêlent matériaux traditionnels et technologies de pointe ; parfois elles recèlent un secret, l'apparition de mots suivant l'orientation du soleil, ce qui les rend simultanément très physiques et mentales.