Mobilisation pour l'éducation
Publiée le 10 avril 2025 - Mise à jour le 11 avril 2025

Les parents d’élèves de l’école Paul-Éluard se sont pleinement mobilisés au cours du mois de mars pour dénoncer l’absence d’enseignant dans une classe de CE2 depuis plusieurs mois. Une mobilisation, soutenue par les élus municipaux, qui illustre les difficultés de l’Éducation nationale.
En ce lundi matin du mois de mars, la colère des parents d’élèves de l’école Paul-Éluard B est palpable. Ils sont nombreux à s’être réunis pour une opération de blocage de l’établissement. Depuis le mois de décembre, une classe de CE2 est dépourvue d’enseignant. Aucun remplacement n’a pour le moment été annoncé.
« Nous avons envoyé plusieurs mails au rectorat afin d’être reçus pour trouver une solution, mais nous n’avons reçu aucune réponse », souligne Sonia Chenelle, maman d’élève de l’association Urgences 94.
Une situation qui a un fort impact sur l’organisation de l’établissement, avec des élèves répartis par groupes dans les autres classes, et sur la vie des parents qui gardent leurs enfants à la maison quand ils le peuvent et s’improvisent enseignants.
« L’école est obligatoire de 3 à 16 ans », rappelle alors Béatrice Buchoux, conseillère municipale, venue soutenir les parents. « Vous, parents, n’avez pas à pallier les problèmes de l’Éducation nationale ».
Des problèmes qui se font ressentir régulièrement dans les écoles de la ville, mais témoignent de difficultés présentes sur tout le rectorat.
La municipalité mobilisée
Le manque d’enseignants est un fléau qui ne touche pas que Paul-Éluard. L’école élémentaire Montesquieu est elle aussi concernée pour une classe de CM2. En début d’année, c’est du côté de l’école maternelle des Malassis qu’une classe de petite section devait composer sans enseignant.
À chaque fois, les mobilisations des parents d’élèves et des élus municipaux finissent par porter leurs fruits. C’est désormais le cas à l’école Paul-Éluard où le poste a finalement été pourvu.
« Mais bien souvent, on déshabille Pierre pour habiller Paul , résume Isabelle Ougier, adjointe au maire déléguée à l’Éducation. Il faut se poser la question du manque d’enseignants. Il semble urgent de revaloriser ce métier, d’en interroger le sens, et les moyens alloués aux conditions d’enseignement. C’est l’avenir de nos enfants qui est en jeu. »
Hugo Derriennic