Centres de santé sexuelle : un service essentiel

“On confond souvent plusieurs dispositifs. Il y a le Mouvement du planning familial (associatif), les centres de santé sexuelle départementaux et il y a nous, les centres de santé sexuelle (CSS) municipaux !” clarifie Katel Christien, responsable du CSS de la Galerie dans le centre-ville. 

“Nous avons d’abord un rôle d’accueil et d’écoute, reprend l’infirmière. En clair, une femme qui appelle le CSS ne reste jamais sans réponse. Idem si la personne se déplace. Les mineures, prioritaires, ne partent jamais sans être vues”, insiste la professionnelle. 

Et les besoins des patientes sont variés : demande de consultation gynécologique avec un médecin spécialisé sur place (dépistages, contraception, douleurs de règles…), prise en charge d’une grossesse jusqu’au 7e mois (une sage-femme consulte au CSS Anatole-France), IVG, questions sur la sexualité, problèmes relationnels en couple ou en famille, situation de violence conjugale ou de maltraitance… 

Prospectus d’info, numéros d’urgence et affiches de prévention dans les toilettes, ici, les femmes sont en sécurité pour déposer leur parole et trouver des réponses adaptées à leur situation.

“Nous sommes très attachés à offrir ce service aux femmes et aux jeunes Vitriots, en proposant un accompagnement individualisé, anonyme et gratuit. La prévention reste notre priorité, en particulier pour les publics en situation de fragilité”, précise Bernadette Ebode Ondobo, adjointe au maire en charge de ce secteur. 

Depuis novembre, les femmes peuvent même prendre rendez-vous sur Doctolib. Autre point fort de ces lieux d’entraide et de solidarité : la présence d’une conseillère conjugale et familiale qui peut, au besoin, rediriger les parents, adolescents et couples vers un psychologue ou une association en fonction des problématiques rencontrées. Des groupes de paroles autour d’un thème précis sont aussi organisés tout au long de l’année. Même ambiance du côté du CSS Anatole- France, dans le quartier Balzac. 

“La différence, c’est que nous sommes dans les mêmes locaux que la PMI, souligne l’infirmière référente. Ce suivi depuis l’enfance permet de créer une vraie relation de confiance avec nos patientes.” Une confiance essentielle pour mener à bien cette mission si importante.

Katrin Acou-Bouaziz

Une mission hors les murs
La mission des CSS s’étend aussi à l’extérieur, auprès des collèges, lycées, mission locale, foyers de jeunes travailleurs... En fonction des demandes, les intervenantes du CSS épaulent les équipes éducatives dans leur mission d’éducation à la vie affective et sexuelle, qui entrera d’ailleurs dans les programmes de l’Éducation nationale à la rentrée. À lire sur ce sujet : La vie affective et sexuelle en scénettes avec les élèves de 3^e du collège Casanova.