La Danse de Vitry : offrir une danse populaire en partage

Publiée le 06 mars 2025 - Mise à jour le 07 mars 2025

© Alexandre Bonnemaison

Le 12 mars, en ouverture de la 23e Biennale de danse en Val-de-Marne, un groupe d'une cinquantaine de Vitriots et Vitriotes viendront, sur le parvis de la mairie, offrir “la Danse de Vitry” à ses habitants, une danse populaire qu'ils ont écrite. Un moment joyeux à vivre ensemble !

Initiée en Espagne par la compagnie catalane Mont de Dutor, dont Guillem Mont de Palol est l'un des créateurs, le projet d'une danse populaire conçue par ses habitants représentant l'identité d'un territoire, el Movimiento, est conduit pour la première fois hors du territoire espagnol !
Les écritures chorégraphique et musicale, menées par des Vitriots, viendront ensuite enrichir le patrimoine immatériel de la ville qui s'engage dès lors à les préserver, les partager et les rendre vivantes. Un ciment, un commun, autour duquel les citoyens pourront se retrouver.

« Nous allons occuper l'espace public dans un esprit de célébration porté par l'énergie de la danse et de la musique. C'est le cadeau que nous voulons faire à Vitry », explique Guillem Mont de Palol.

Ce dimanche-là, ils sont plus d'une trentaine à se réunir à la briqueterie, pour un nouvel atelier. Ce sont des enfants, des ados, des adultes, ils sont écoliers, actifs ou à la retraite et déjà complices, attentifs aux propositions prodiguées par Guillem Mont de Palol et la danseuse Ghyslaine Gau. Le projet accueille tous les corps et s'adapte à toutes les limitations. Rires, échanges, discussions entrecoupent les danses. « Je ne fais pas de danse et cela nous met, mes enfants et moi-même, dans une situation nouvelle. Il y a une bonne et belle énergie », explique Patricia.

Les danseurs sont bientôt rejoints par la formation musicale qu'ils ont choisie pour accompagner leur chorégraphie. La fanfare vitriote No Water Please, en formation allégée, avec batterie/saxo/trompette/trombone/soubassophone, interprète la partition qu'elle a composée en 3 tableaux : ballade, hip-hop, new-orleans... un crescendo qui emballe les danseurs.

Guillem et Ghyslaine les invitent à une série d'exercices autour des musiciens puis dans un dispositif soul train line, (un couloir dans lequel s'élance un duo). « Vous ne devez pas seulement regarder vos partenaires, mais également les soutenir », indique Ghyslaine, poursuivant : « lorsque vous vous élancez à votre tour, posez vous la question « avec quelle manière de danser je trouve du plaisir », et y puiser votre signature. » L'ambiance est galvanisante. Le collectif soudé. « Je souhaite offrir un cadeau à cette ville dans laquelle j'aime venir travailler », explique Marie ; « et pour moi, c'est l'occasion de danser »,  indique Fabrice. « L'idée d'une écriture collective, je trouve que cela reflète bien l'état d'esprit de la ville », poursuit Karen.

De fait, chacun a exprimé ses visions de la ville, extirpant quelques éléments emblématiques : la culture, la mixité, l'aspect intergénérationnel, mais également l'eau avec la Seine, les Fêtes du lilas, la beauté de la banlieue... Un terreau commun sur lequel ils travaillent ensemble, pour offrir une danse populaire en partage !

Sylvaine Jeminet

En attendant le cadeau du 12 mars, 18h devant la mairie, vous pouvez toujours les rejoindre : renseignement à la Briqueterie au 01 46 86 17 61
23e Biennale de danse en Val-de-Marne

 

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