“Nous souhaitons renforcer notre arsenal”
Publiée le 21 février 2025 - Mise à jour le 21 février 2025
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Questions / Réponses à Rachid Eddaïdj, conseiller municipal délégué à la Résilience du territoire.
Quelles raisons expliquent l’augmentation de logements dits indignes ou insalubres ?
Nous sommes dans une situation de fortes tensions autour du logement. Une véritable crise dont profitent des personnes malintentionnées : des marchands de sommeil qui exploitent la détresse des autres. Nous sommes régulièrement alertés sur cette question qui génère de la souffrance avec des logements insalubres et des locataires en grande difficulté. Pour résoudre cette problématique, la ville dispose d’inspecteurs d’hygiène assermentés qui constatent les dégâts sur les logements et accompagnent les habitant·e·s dans leurs démarches.
Quels sont les leviers d’action et dispositifs que la ville peut mettre en place ?
Nous souhaitons renforcer notre arsenal avec le projet d’instauration d’un « permis de louer ». Les futurs loueurs devront ainsi faire une demande d’autorisation préalable de location qui permettra aux agents de la ville de réaliser une inspection avant la mise en location. Si l’état du logement n’est pas satisfaisant, si des problèmes d’humidité ou d’aération sont constatés, par exemple, nous pourrons obliger le propriétaire à rétablir la situation et interdire la location. C’est un moyen d’anticiper et de prévenir les risques. En parallèle, la ville continue d’accompagner les personnes victimes du mal logement et mène un travail partenarial avec les bailleurs. Il s’agit d’impulser une dynamique pour entretenir le parc existant tout en préparant l’avenir à travers l’ambitieux projet de renouvellement urbain qui s’annonce.
La présence de nuisibles est-elle un enjeu dont la ville se saisit ?
Sur la question des nuisibles, la municipalité a lancé un dialogue avec les bailleurs afin d’uniformiser les pratiques. C’est un enjeu dont chacun doit se saisir, notamment l’État qui doit prendre ses responsabilités et en faire un véritable sujet de santé publique. La ville, à son échelle, tente de trouver des solutions. Nous portons par exemple un projet de lutte contre les punaises de lit qui devrait prochainement se mettre en place. Mais c’est un sujet sur lequel nous ne pouvons pas agir seul.