En lutte pour le service public
Publiée le 30 décembre 2024 - Mise à jour le 30 décembre 2024
Aux côtés des parents d’élèves, des enseignants, du personnel hospitalier, des agents municipaux… La ville se mobilise pour dénoncer la dégradation du service public fragilisé par la baisse des dépenses de l’État.
Mercredi 27 novembre, 8 h 30, sur le parvis du collège Josette-et-Maurice-Audin, enfants et parents s’agglutinent devant le portail. Aujourd’hui, la majorité des élèves attendus n’iront pas en cours. “Le collège est mort”, affiche l’un des nombreux panneaux brandis malgré la pluie battante. Les raisons de la mobilisation tiennent en quelques mots : manque de personnel administratif, manque d’AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap) pourtant essentiels dans un établissement qui compte une classe Ulis (unité localisée pour l’inclusion Julian Renard Parents et élèves du collège Audin mobilisés face au manque de personnel administratif et pédagogique dans l’établissement. Aux côtés des parents d’élèves, des enseignants, du personnel hospitalier, des agents municipaux…
La ville se mobilise pour dénoncer la dégradation du service public fragilisé par la baisse des dépenses de l’État. scolaire), trop de professeurs absents non remplacés et autant d’heures de cours jamais rattrapées. “Le rectorat nous affirme qu’il peine à recruter des candidats sur ces postes, ce qui n’est pas surprenant lorsque l’on prend connaissance du salaire que gagne une AESH”, tempête Delphine, représentante de parents d’élèves à la FCPE. Plus que jamais d’actualité Le collège Audin n’est pas une exception, à Vitry comme ailleurs, ce sont l’école et l’ensemble des services publics qui souffrent et s’essoufflent...
Dans les hôpitaux, les administrations, les entreprises publiques, les collectivités, le personnel fait un constat partagé : les salaires ne sont pas ou peu valorisés, les moyens alloués baissent, quand les contraintes elles, augmentent, au détriment des usagers qui s’en retrouvent irrémédiablement impactés. Pour plus de guichets en préfecture, pour la préservation des droits acquis par les agents municipaux sur leur temps de travail, pour une retraite à 60 ans à taux plein, pour une meilleure considération des Atsem, grandes oubliées des revalorisations dans le secteur social, pour la hausse de la valeur du point d’indice, en solidarité avec les revendications des agents de la Poste ou du centre bus RATP…
Ces dernières années, la ville est de toutes les mobilisations, soutient tous les mouvements de grève, pour préserver un service public de qualité, attractif, à la hauteur des attentes et des besoins des usagers.
“Toutes ces actions se rejoignent autour d’une pierre angulaire : l’engagement pour l’intérêt général et l’égalité”, explique Sophia Camelia Amimeur, conseillère municipale déléguée à l’Enseignement secondaire.
Plus que jamais, la lutte est d’actualité. Le projet de loi de finances présenté en octobre dernier et finalement repoussé après la censure du gouvernement prévoyait une réduction des dépenses publiques à hauteur de 41,3 milliards d’euros en 2025, avec moins 2 milliards d’euros pour les services publics de l’État, moins 5 milliards d’euros pour les collectivités et moins 15 milliards pour la Sécurité sociale.