100 ans d’actions au service des Vitriots
Publiée le 18 décembre 2024 - Mise à jour le 18 décembre 2024
En 1925, pour la première fois à Vitry, une coalition ouvrière, composée de militants communistes et socialistes, remporte les élections municipales. Avec ce choix ouvrier, jamais démenti depuis, la ville entre dans un siècle de politiques municipales tournées vers l’avenir, le progrès et la transformation sociale.
En mai 1925, une liste ouvrière à majorité communiste remporte les élections municipales à Vitry. Un bouleversement pour la commune, jusqu’ici fief des propriétaires terriens et des culti- vateurs, qui porte les aspirations d’une nouvelle population vitriote, en majorité ouvrière. Pierre Périé, pharmacien, est alors désigné maire avec pour mission la lutte contre l’insalubrité, qui mine cer- tains quartiers, et l’accès aux soins pour les plus démunis. En 1926, un dispensaire municipal – première version de l’actuel centre municipal de Santé (CMS) Pierre- Rouquès – est créé. C’est une première, et d’autres villes de la banlieue parisienne suivront l’exemple. L’autre priorité est alors, déjà, le droit au logement.
La municipalité soutient la construction entre 1925 et 1930 d’un premier grand ensemble de 454 loge - ments, la cité des Combattants, puis des cités Albert-Thomas, Ambroize Croizat et Charles-Floquet. À partir de 1954, la municipalité accom- pagne la construction à grande échelle de logements pour des foyers aux reve- nus modestes. Des immeubles collec- tifs s’érigent au Plateau, aux abords de la RN305, au sud avec le groupe Balzac. Primina Cavanna, vitriote âgée de 91 ans aujourd’hui, se souvient :
“J’ai emménagé à Balzac en 1971. C’était un appartement du tonnerre, spacieux ! Dans la cité, les fenêtres étaient fleuries, on s’entendait bien”.
Pour l’épanouissement des citoyens
Autre enjeu majeur pour la municipalité : œuvrer à l’émancipation des Vitriot·e·s. Un objectif qui passe par une forte politique en faveur du sport, vecteur de lien social et de bien-être. Outre un soutien constant aux associations sportives, la ville a depuis longtemps investi et construit des équipements adaptés, favorisant la pratique pour tous (palais des sports et piscine du 8-Mai-1945 en 1969, patinoire en 1975, centre aquatique en 2022).
La municipalité défend ardemment le droit aux vacances, propose des séjours aux enfants et familles dans ses centres, et a fait du vivre-ensemble un axe majeur. Les Fêtes du lilas, qui animent Vitry chaque année depuis 1962, en sont le symbole. Afin de poursuivre sa mission émancipatrice, éveiller les consciences et aiguiser les esprits, la ville a aussi fait de la culture son cheval de bataille. Les pratiques artistiques dans les quartiers ont très tôt fleuri. Dès 1972, le théâtre Jean-Vilar ouvre ses portes et, dix ans plus tard, la galerie municipale Jean- Collet met à l’honneur l’art contempo- rain. C’est du côté du centre social Balzac que Primina Cavanna a découvert la pra- tique théâtrale, peu après la création du centre en 1982. “Avec un groupe de filles, on jouait des scènes, des sketchs, on faisait des représentations. Et entre nous, il y avait une bonne ambiance, beaucoup de générosité”, se souvient-elle.
Contre les inégalités
Pour favoriser l’accès à l’éducation et lutter contre les inégalités scolaires, la municipalité mène une ambitieuse politique en faveur de la petite enfance et de la scolarité. Une politique illustrée par les investissements en faveur de la construction et de l’entretien des écoles, mais aussi par la distribution de fournitures scolaires à l’ensemble des élèves d’élémentaire. Une mesure prise en 1990 et qui concerne aujourd’hui 6 000 enfants !
Terre de solidarité, Vitry n’oublie pas non plus les seniors et s’attache à proposer des activités, des soins, du portage de repas à domicile... À l’aube des années deux mille, Primina Cavanna, atteinte de cécité partielle, emménage dans l’une des quatre résidences autonomie de la ville, qui fournissent des services aux résidents, et dont le loyer dépend des revenus.
“Aujourd’hui, je ne peux plus beaucoup bouger, mais je suis chez moi. Je reçois de l’aide quand j’ai besoin, et l’ambiance est familiale. Il y a aussi des jardins, et un poulailler !” confie-t-elle.