Cité des Combattants, cité stade
Publiée le 09 décembre 2024 - Mise à jour le 11 décembre 2024
Malgré le froid, beaucoup d’enfants et de jeunes se sont retrouvés dimanche 1er décembre à la cité des Combattants pour s’essayer à différentes activités sportives.
Le 1er décembre, la FSGT, l'ES Vitry athlétisme, Territoire Sport et Insertion, le Centre de loisirs primaires Jean-Jaurès, Recreavie et Galec organisaient le "Décathlon des combattants". Aussi, le temps d’un après-midi, la cité des Combattants s’est muée en stade d’athlétisme. Avec des rubans jaunes posés sur le bitume, son allée centrale s’est transformée en piste pour du sprint sur 50 mètres et de la course de haies sur 30 mètres. Les enfants, habitants de la cité ou venus d’ailleurs, s’agglutinent derrière une bénévole, attendant le top départ pour se lancer dans la ligne droite.
« Aujourd’hui, la piste vient à la cité », se réjouit Founé Cissé, membre du bureau de l’ES Vitry qui co-organise ce « Décathlon ».
Une dizaine d’activités sont en effet déployées au pied des immeubles. Et comme dans un stade, elles se déroulent simultanément. Les enfants peuvent ainsi passer du saut à la perche à l’escalade, avant de se tourner vers le saut en hauteur ou la marche sportive. Surveillant le tapis de lutte où s’empoignent des enfants, Nabil El Harde, ancien champion de lutte et président de l’association Territoire Sport et Insertion, rappelle que cet événement permet aussi aux enfants de côtoyer des sportifs de l’équipe de France.
Des athlètes comme Badr Touzi, lanceur de poids présent aux Jeux paralympiques de Paris, sont ainsi bénévolement venus donner un coup de main.
Selon les organisateurs, il y a urgence pour nos enfants à faire du sport. Augmentation des cas de myopies, de surpoids, perte de conditions physiques, les observations quotidiennes faites par ces éducateurs sont alarmantes. De nombreux freins entravent aussi la pratique régulière d’une activité sportive comme le coût d’une licence, la méconnaissance d’un sport, l’éloignement des clubs ou l’insuffisance d’installations pour accueillir plus d’inscriptions.
« L’idée aujourd’hui est de donner envie aux enfants de pratiquer un sport et de créer des passerelles vers les clubs », explique Mounia Mahfoufi, membre du conseil départemental de la Fédération sportive et gymnique du travail 94.
Plus loin, un garçon s’essaie à sauter la barre des 1,10 mètre. Même s’il ne la franchit finalement pas, son geste est ample et fluide. C’est pourtant la première fois qu’il saute.
Une vocation est peut-être née…
Weilian Zhu