Séjour solidaire et interculturel à Cuba
Publiée le 13 novembre 2024 - Mise à jour le 19 novembre 2024
Douze jeunes vitriots reviennent d’une aventure proposée par la Maison de la jeunesse, un séjour solidaire et interculturelle à Cuba fin octobre début novembre, accompagnés d’un animateur.
Agés de 18 à 25 ans, les douze Vitriots ont fait connaissance de Cuba ce pays si particulier. Pendant cette découverte proposée par la direction de la Jeunesse, le moment magique a été la rando à cheval dans la vallée de Vinales de la province de Pinar el rio.
« On y était en immersion totale dans la nature magnifique où l’on voyait des traces de présence humaine préhistorique et aussi des paysans qui nous saluaient, s’émerveille encore Marie prof de 24 ans installée Vitry depuis 2 ans. Kevin, étudiant de 25 ans, se figure encore l’épisode. « Nos rigolades au-dessus des chevaux qui parfois ne nous écoutaient pas, les plaines et les collines, le soleil et la végétation, c’était incroyable ».
Le périple les a emmenés dans la moitié de l’île, de la Havane et ses monuments à la vallée champêtre de la Province de Pinar del Rio à las Terrazas, communauté rurale adepte du développement durable. Là, ils ont remis leur collecte de fournitures scolaires, vêtements, produits d’hygiène, faite à Vitry, aux écoliers le jour-même où ils célébraient en chantant l’anniversaire de la mort d’un combattant de la « Revolución cubana ». Puis, plus au sud à Trinidad, ils ont trouvé les traces du passé esclavagiste et celles du Che dans son mausolée et pris le temps de plonger dans les eaux poissonneuses et colorées de la mer des Caraïbes.
Hors de la mondialisation
L’étrangeté à Cuba, selon Marie, c’est « une impression de temps arrêté, d’être hors de la mondialisation".
"Le travail des paysans n’est pas mécanisé, par exemple, expose Marie qui s’est sentie vite en connivence dans le bain de ce pays métissé. C’est aussi la quiétude de vie : ils vivent le moment présent. Malgré l’embargo imposé et les longues files d’attente devant les transports, l’hôpital, ils paraissent heureux, n’accordent pas la même importance que nous aux choses matérielles- j’ai vu peu d’entre eux concentrés sur leur téléphone. Ils parlent beaucoup dehors avec les voisins, aiment se divertir en chantant et en faisant de la musique. Ils ont une façon de vivre très communicative. »
L’étonnement de Kevin 25 ans, étudiant, s’est surtout posé sur le métissage.
« Il est vécu sans racisme. La cohésion sociale à Cuba m’a beaucoup surpris. La joie de vivre et une sortie de légèreté malgré les difficultés de niveau de vie m’ont aussi marqué. »
Aujourd’hui Marie rêve de découvrir l’autre partie de l’île alors que tout a commencé pour elle devant une affiche près de la gare RERC, une affiche sur un séjour à Cuba justement où elle voulait voir la réalité. Elle s’était alors immédiatement manifestée sur internet pour s’inscrire. Kévin, lui, absent plusieurs années pour étudier en province, voulait renouer avec les jeunes de sa ville, en se rendant ensemble … à l’autre bout du monde.
Jolie manière de connaître autrui et soi-même.
Gwénaël le Morzellec