Au Plateau, une sente bientôt expérimentée pour garantir la sécurité des enfants
Publiée le 12 novembre 2024 - Mise à jour le 12 novembre 2024
Le projet d’une sente entre la résidence Dalou et la rue Édouard-Tremblay, discuté à plusieurs reprises en conseil de quartier avec les habitants du Plateau, a été approuvé. Objectif : garantir la sécurité des enfants qui se rendent à l’école Eugénie-Cotton. Cette sente devrait voir le jour en avril 2025 sous une forme expérimentale, et sera conservée et améliorée si l’expérimentation est jugée réussie.
Jeudi 7 novembre se tenait un conseil de quartier à la Maison des Vitry’haut. Premier sujet à l’ordre du jour, très attendu et depuis longtemps discuté par les habitants du Plateau : la création d’une sente reliant le parking de la résidence Dalou à la rue Édouard-Tremblay. L’objectif principal de ce projet est de garantir la sécurité des enfants qui se rendent à l’école Eugénie-Cotton. Cette demande avait été introduite dans le plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi).
Ludovic Lecomte et Khaled Ben-Mohamed, adjoints au maire et référents du quartier, ont répondu à la demande des habitants en demandant au service Études, rattaché à la direction Voirie et environnement, de proposer des solutions concrètes. Erwan Marie, ingénieur territorial et chef du service, et Lorène Pappalepore, technicienne voirie, étaient présents au conseil pour présenter leur travail.
Deux propositions à l’étude
Les agents ont travaillé sur deux pistes : la première aurait nécessité 675 mètres carrés d’emprise sur le terrain du bailleur par la municipalité, supprimé 4 places de stationnements au sein de la résidence Dalou et diminué la surface des terrains de jeu et des espaces verts. Cette proposition a rapidement été écartée, en raison de son coût élevé et de son étendue importante.
La deuxième, celle d’une sente expérimentale, aurait un impact moindre sur la résidence avec une emprise de 300 mètres carrés de parcelle dont la municipalité deviendrait propriétaire, pour une sente de 75 mètres de long. Une seule place de parking serait supprimée et les espaces verts ou de jeu ne seraient pas impactés.
La ville va débloquer un premier budget de 25 000 euros, qui permettra de créer une sente rapidement réversible si besoin dès avril 2025. Ce montant permettra de prévoir un minimum d’aménagements. “On aura une barrière, un U oscillant, qui bloquera les vélos et les scooters, et on va prévoir des corbeilles, a précisé Erwan Marie. Le sol sera stabilisé, c’est-à-dire fait de graille et de ciment, et laissera passer un peu l’eau. Et, surtout, il sera légèrement penté pour que l’eau ruisselle vers l’espace vert sur le côté.”
Des échanges constructifs autour du projet
Une habitante, dont la mère habite sur l’un des côtés de la future sente, s’inquiète que le mur de sa maison soit tagué. “Si la sente devient pérenne et si nous avons l’autorisation de l’habitante, on pourra étudier une végétalisation de l’espace collé à la propriété pour éviter les dégradations”, l’a rassurée Erwan Marie. Un résident a proposé d’axer la sente sur le milieu, avec des espaces verts de chaque côté et non d’un seul comme prévu pour le moment, afin d’éviter ce genre de désagréments. “On va étudier la proposition”, a indiqué Erwan Marie.
Les habitants se sont réjouis de l’avancée du projet, mais se sont demandés s’il ne fallait pas aller plus loin. Certains ont par exemple suggéré de condamner d'autres places de parking ou d’installer des barrières pour sécuriser la traversée des enfants sur l’ouverture de la sente sur la rue Édouard-Tremblay.
À terme, si les habitants valident la sente, d’autres aménagements viendront par la suite, comme l’installation de points lumineux et de mobilier urbain, ou la plantation d’arbres ou d'arbustes le long de la sente.
Clément Aulnette