Jennifer Ménard championne d'Europe en jet ski
Publiée le 14 octobre 2024 - Mise à jour le 14 octobre 2024
Jennifer Ménard, notre jet skieuse préférée a remporté fin septembre la médaille de bronze européenne de jet ski à bras GP4 chez les garçons, après une 4e place mondiale encore chez les garçons et une médaille d'argent chez les filles. Elle dit avoir besoin de nouveaux défis...
La saison 2024 a-t-elle été réjouissante pour vous ?
Oui, cette année, je concours pour la première fois en championnat international exclusivement chez les garçons. Et ce n’est pas aussi simple d’obtenir la 3e place au championnat d’Europe. Dans la catégorie – jet à bras ou GP4 – dans laquelle je concours, il n’y plus assez de filles, et c’est un nouvel enjeu pour moi de me retrouver avec les garçons. C’est peut-être prétentieux : j’ai besoin de nouveaux enjeux, maintenant que j’ai des enfants de 7 ans et 3 ans. De plus, autour de moi, dans cette catégorie, n’évoluent que des jeunes d’environ 16 ans, soutenus par leurs parents – les seniors ne peuvent pas consacrer autant de temps et d’argent à ce sport mécanique. Ces jeunes ont donc plus le temps de s’entraîner sur ces courses, ils ont aussi la vitesse, la fougue et parfois l’inconscience. Moi, j’ai des obligations de travail, je suis community manager dans la filière de la menuiserie, et des obligations de maman, mais j’ai l’expérience et le recul pour gérer l’effort et je parviens à financer ces championnats grâce aux sponsors.
Pouvez-vous encore progresser ?
Pour garder la vitalité, l’endurance, la force musculaire et l’hyperréactivité, je dois travailler plus qu’avant. Après mon 2e enfant, j’ai pu m’inscrire et me renforcer dans une salle de cross fit parce qu’elle offrait un service de garderie, j’étais en congé maternité pour le petit et ma fille était à l’école.
Quel résultat 2024 vous a le plus marqué ?
Ça a été un tout. Mais, j’avoue, surtout la satisfaction d’être montée sur le podium en championnat d’Europe chez les garçons à cause de la différence d’âge et ce que j’ai accomplis pour y arriver. Lors de la première épreuve en Hongrie, je sortais d’une hospitalisation après une crise d’appendicite. J’ai donc accompli cette manche du championnat d’Europe après 15 jours d’alimentation sous perfusion. Même affaiblie, j’étais capable de faire quelque chose. Ma saison 2025, je l’envisage en mieux ! Soit monter sur le podium en championnat du monde chez les garçons courant juin en Sardaigne.
À quelle occasion revenez-vous à Vitry ?
J’habite dans la région lyonnaise où il y a plus de lacs. Je remonte à Vitry une fois par mois, dans le quartier des Malassis où j’ai grandi et où habitent mes parents et grands-parents, parrain et marraine. De plus, depuis mes débuts, à 16 ans, la ville de Vitry m’a soutenue, tout comme ma famille.
Propos recueillis par Gwénaël le Morzellec