Circulations respectueuses

Publiée le 07 octobre 2024 - Mise à jour le 08 octobre 2024

À pied, en trottinette, à vélo, en voiture… Nous sommes tous amenés à pratiquer la rue de diverses façons. Pour permettre des déplacements sécurisés et sereins, chacun doit veiller à adopter les bons réflexes. La municipalité, quant à elle, poursuit les aménagements en faveur des déplacements doux et pour un meilleur partage de l’espace public.

Le tout-voiture a vécu et la ville tente de répondre à cette tendance. Alors que la récente Loi sur l’air oblige à créer un itinéraire cyclable pour toute nouvelle voirie et que les transports en commun régionaux se développent (Tram 9, bientôt ligne 15-sud du métro Grand Paris Express, bus TZen 5), la municipalité applique un principe de base : favoriser les modes de déplacement doux, tout en maintenant le stationnement gratuit, parfois limité dans le temps en zone bleue, pour un meilleur partage de l’espace public entre tous.

« Notre action concerne aujourd’hui le partage de la chaussée entre cyclistes et automobilistes », précise Nadia Noceir, chargée d’opération à la direction Voirie-environnement. 

Le plan vélo se développe

« Notre action concerne aujourd’hui le partage de la chaussée entre cyclistes et automobilistes, précise Nadia Noceir, chargée d’opération à la direction Voirie-environnement. Le plan vélo se développe, le réseau cyclable existant se connecte dès l’automne à de nouvelles voies pour compléter le maillage autour du centre-ville et former une boucle vers les équipements publics et commerces de proximité. Le but est aussi de faciliter la transition entre l’axe cyclable le long de la Seine et le RER C. »

C’est dans cet objectif que deux kilomètres de voiries seront aménagés cette année : les rues Camélinat, Édouard-Til, Lucien-Français, Danielle-Casanova, Guy-Môquet et Charles-Fourier.

Cette année également, une deuxième phase d’aménagement de voiries sera concertée avec les habitants. Elle a pour objectifs de compléter le maillage existant avec l’aménagement de liaisons ouest-est, de renforcer et diversifier le stationnement cyclable avec la mise en place d’arceaux vélos et de stationnements sécurisés.

Le plan vélo, c’est également la création d’une offre de services à destination des usagers pour faciliter et développer la pratique des modes de déplacement alternatifs plutôt que les modes de déplacement motorisés.

Plusieurs fois par mois, la Cyclofficine et la Bidouille proposent des ateliers mobiles de réparation de vélos : un remède participatif et solidaire à tous les problèmes de deux-roues. À la Bidouille, installée près des 3 Cinés Robespierre, Martin Garnier résume l’avis des adhérents quant à l’aménagement des pistes cyclables :

« Ils semblent contents de rouler à Vitry et jusqu’aux agglomérations proches, s’habituent aux contresens cyclables, même si certains les évitent. »

Cohabitations et zones de rencontre

Réduire la largeur de la chaussée et la vitesse, supprimer le stationnement à cheval sur le trottoir sont d’autres moyens utilisés pour parvenir au partage de l’espace. « Un tiers des cent quarante kilomètres de voies communales est limité à 30 km/h, voire 20 km/h dans les zones dites de rencontres », souligne Julie Lasselin, cheffe du service Relations avec les usagers. Là, il n’y a plus de différence de niveau entre trottoir et chaussée : piétons toujours prioritaires, cyclistes et automobilistes y cohabitent. 

Depuis décembre 2020, la rue d’Ivry et ses voies pavillonnaires ont mis en pratique ces zones de rencontre. Les riverains avec leurs chiens, moins stressés, y flânent volontiers. Carine apprécie l’effort en regrettant « l’étroitesse du trottoir » pour ses enfants rue d’Ivry, où la contrainte est forte. Dans le Centre-ville, l’avenue du Général-Leclerc, où avait déjà été expérimentée une zone de rencontre, sera aménagée dans le même esprit.

La ville étend aussi, si possible, l’interdiction temporaire de circulation près des entrées et sorties d’école. Expérimentée à Montesquieu et Éva-Salmon, elle s’applique à Eugénie-Cotton et aux Malassis, et reste à valider à Denis-Diderot.

« On a trouvé cela positif, commente Kilian Louise, secrétaire de l'Association de parents d’élèves de Diderot. Les enfants pouvaient marcher sur la chaussée, les parents ne s’agglutinaient pas ». Enfin, pour agir sur le sentiment d’insécurité des piétons, la ville étudie l’installation de ralentisseurs. Ils ont été posés en décembre dernier rue Gérard-Philipe et le seront en novembre rue Gabriel-Péri à l’issue d’un « diagnostic en marchant ».

 

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