Des espaces pour faire société

Publiée le 07 octobre 2024 - Mise à jour le 08 octobre 2024

Lieu de déambulation et de déplacement, l’espace public peut aussi devenir un liant entre chacune et chacun, favorisant les rencontres et la convivialité. C’est ainsi que de l’esplanade de la Mulâtresse-Solitude au square Fourier, de la résurgence de la Petite-Saussaie aux espaces verts, des lieux de détente et de respiration offrent un cadre agréable à toutes les Vitriotes et tous les Vitriots.

Il est 17h30 sur l’esplanade de la Mulâtresse-Solitude. La fin de l’après-midi augure le début d’une nouvelle temporalité. Le flot de passants se fait plus dense mais la cadence ralentit, les pas pressés matinaux laissant place à des foulées aériennes, les mines renfrognées à des sourires détendus. La ville se mue alors en un vaste terrain de jeu : un espace où se rencontrer, se découvrir et s’apprivoiser. Assises sur un banc, Danielle et sa maman profitent d’une halte à l’ombre des arbres.

« On respire, on se sent un peu à l’extérieur de la ville alors qu’on est sur un boulevard. Il manque juste des brumisateurs », plaisantent-elles, non sans une once de sincérité. Un peu plus loin, Michèle, Claudine et Josette, trois amies retraitées, conversent à bâtons rompus. « Dès qu’il fait beau on est dehors », s’exclament-elles. « On se retrouve avec un petit groupe, on fait des rencontres et on discute. On aime bien se mettre ici : c’est aéré, vivant et on s’y sent en sécurité avec l’éclairage. C’est comme une place de village. » Une place où un food truck apporte une touche de convivialité. Friands de poulet rôti, Hajam et Akli aiment partager quelques heures ensemble en fin de journée. « On s’est rencontrés ici, avec d’autres, et on se retrouve pour manger et rigoler. C’est un véritable lieu de vie », apprécient-ils.

Aménager la ville pour tous

Pour permettre aux Vitriots d’investir la ville, de s’approprier l’espace public, la municipalité mène une politique d’aménagement ambitieuse. L’objectif : concevoir un espace public ouvert à tous et polyvalent, favorisant la multiplicité des usages. En longeant l’avenue de l’Abbé-Roger Derry, piétons et cyclistes cohabitent. L’été, chacun peut se rafraîchir auprès de brumisateurs et de zones de repos végétalisées tandis que les enfants multiplient les tours de manège en contrebas.

« L’aménagement de l’espace public se construit en fonction de nombreux critères et contraintes, souligne Bruno Allioux. Il faut prendre en compte des usages cachés, comme les besoins d’approvisionnement électrique qu’il faut masquer, mettre à distance certaines nuisances causées par des activités sans trop les isoler, favoriser l’accessibilité des lieux, assurer la propreté et maintenir un éclairage pour éviter d’avoir des lieux anxiogènes. »

Détente, sport et culture

C’est au gré de réflexions que l’espace public s’aménage et se transforme.

  • Derrière les EMA, le square Daniel-Féry prend vie au rythme des enfants qui s’amusent grâce aux jeux dédiés, sous la surveillance de parents qui s’y retrouvent.
  • Un peu plus haut, la résurgence de la Petite-Saussaie offre un cadre bucolique au cœur de la ville. Les terrasses avec bancs prêtent à la rêverie et à la contemplation au rythme lancinant de l’eau qui s’écoule en cascade.
  • Du côté des bords de Seine, les berges invitent aux retrouvailles festives avec leurs aires de pique-nique. « On aime se promener par ici l’été pour se détendre », guident Atas et Dyab, deux amis d’enfance qui apprécient aussi « aller jouer au foot au city stade ».
  • Depuis plusieurs années, agrès et équipements sportifs en libre accès apparaissent pour permettre une pratique adaptée aux nouveaux usages.
  • Vitry prend aussi la forme d’un musée à ciel ouvert avec des œuvres jalonnant l’espace public dans le cadre du 1 % artistique.

Tout un programme pour rendre la culture accessible et faciliter l’éveil dès le plus jeune âge. La municipalité s’attache également à faire de l’espace public un lieu de rencontre et de loisirs. Dernièremen,t c’est le village des associations qui a investi la place du Marché pour un temps fort dédié à la découverte du tissu associatif et la pratique d’activités ludiques.

Des îlots de fraicheur

Jouir d’un espace public agréable et convivial, c’est aussi tenir compte du changement climatique. La préservation des plantes et des arbres dans l’espace public revêt donc un caractère crucial. Le service des Espaces verts y travaille activement afin de favoriser l’infiltration des eaux de pluie, lutter contre les îlots de chaleur, renforcer la biodiversité et contribuer à un cadre de vie plus agréable. Ces deux dernières années, des opérations de déminéralisation des sols ont eu lieu à Anatole-France, Gabriel-Péri et la Glacière. À chaque fois, la terre a pris la place du béton, laissant s’épanouir des plantes vivaces plus durables.

« En composant un massif, on va choisir des essences qui vont fleurir de manière espacée et présenter un intérêt à chaque saison », précise Marine Duvivier, cheffe de service.

« Nous sommes également engagés dans le plan des 1 000 nouveaux arbres entre 2020 et 2026, incluant la création de microforêts qui s’inscrivent dans le maillage écologique de la ville et servent de refuge à tout un écosystème », souligne-t-elle.

L’année prochaine, la ville comptera un nouvel espace vert de qualité : les Prairies du Fort. Le site est aménagé avec des pentes douces et du mobilier adapté pour les personnes à mobilité réduite. Encore un projet pour rendre la ville réellement accessible à toutes et tous.

 

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