Les Vitriot·e·s s’éprennent des Jeux paralympiques
Publiée le 05 septembre 2024 - Mise à jour le 10 septembre 2024
Tennis-fauteuil, cécifoot, basket-fauteuil, para badminton… Après avoir profité des Jeux olympiques, des centaines de Vitriot·e·s ont vécu de près les Jeux paralympiques grâce à des places octroyées par la ville. L’occasion de profiter d’un événement d’envergure internationale et de changer notre regard sur le handicap.
8 heures. Malgré l’horaire matinal, les sourires se dessinent au moment de monter dans le car affrété par la ville. Une dizaine de Vitriot·e·s ont répondu à l’appel, petits et grands confondus, tee-shirt à l’effigie des JO sur le torse, bob phrygien vissé sur la tête et joues aux couleurs tricolores. Leur destination ? La Defense Arena pour des épreuves de para natation dans le cadre des Jeux paralympiques de Paris. Dans cette enceinte majestueuse aux gradins bien remplis, les courses s’enchaînent au rythme des applaudissements du public. Les athlètes français comme internationaux se retrouvent portés par une foule vibrante qui tape des mains, frappe des pieds et brandit ses étendards.
« Je m’attendais à du monde, mais pas autant. La ferveur est la même qu’aux JO », se réjouit Emmanuel, bénévole de l’association Solidarités international, qui avait préalablement assisté à des épreuves de handball et de tennis lors de la compétition olympique.
Aux quatre coins des gradins, drapeaux argentins, irlandais, brésiliens, grecs, colombiens ou belges flottent fièrement. L’universalisme est bien au rendez-vous. Une communion qui fait écho aux valeurs de Vitry, ville forte de son identité multiculturelle. « Il y avait plein de pays représentés : tout le monde soutenait les athlètes, sautait et applaudissait. C’était vraiment de la joie », décrit Awa, mère de famille venue profiter de cet événement avec sa fille.
Champions d’exception
Au centre du spectacle, des champions hors normes qui nous ébahissent autant qu’ils nous placent face à nos préjugés. Des considérations dont les para nageurs et nageuses n’ont que faire, préférant pulvériser les chronomètres. C’est notamment le cas d’Hector Denayer, atteint d’agénésie à la main gauche, vainqueur de sa série du 100 mètres brasse, ou d’Alex Portal, déficient visuel, médaillé d’argent sur 100 mètres papillon et qualifié pour la finale du 100 mètres dos. « Ces athlètes sont vraiment impressionnants, ça change le regard sur le handicap », ajoute Emmanuel. Un avis partagé par Genji, 13 ans, venu avec l’Itep Le Coteau : « Mon petit frère est handicapé alors je me dis qu’il peut faire beaucoup de choses lui aussi ».
Emplis de souvenirs et d’émotions, les Vitriot·e·s quittent joyeusement l’Arena. Mais où est Awa ? « Elle danse avec les bénévoles ! » s’exclame-t-on, avant d’apercevoir la joyeuse maman se lancer dans une chenille sous la pluie. « Je dois y aller, j’ai des places pour aller voir du tennis à Roland-Garros », glisse ensuite cette dernière, avant de filer à toute vitesse vers une nouvelle aventure paralympique.
Hugo Derriennic
A lire aussi : Jeunes Vitriots au cœur des Jeux olympiques