En podcast, les lycéens de Chérioux parlent santé et sexualité
Publiée le 26 juin 2024 - Mise à jour le 27 juin 2024
© Julian RenardDurant plusieurs jours, à l’occasion de la Semaine de la santé sexuelle, le lycée Adolphe-Chérioux a travaillé en collaboration avec Radio Campus Paris et l’association Unis-Cité pour élaborer son propre podcast. Les réalisations des lycéens, disponibles en ligne sous la forme de trois émissions radio, évoquent le rapport à l’amour, au désir, à la sexualité.
C’est à la Maison de la jeunesse qu’était organisée la restitution d’un travail radiophonique mené par une dizaine de lycéens vitriots sur le thème de la vie affective et sexuelle. Le projet, piloté par le service Promotion de la santé, l’association Unis-Cité et Radio Campus Paris a abouti à la création de trois émissions radio enregistrées dans les locaux de la radio francilienne : En toute intimité ; Sexe and Love ; Toxic or Healthy.
À tour de rôle, les adolescents prennent ou tendent le micro pour parler consentement, relations amoureuses, sexualité. “Doit-on avoir des sentiments amoureux pour coucher ?” “Peut-on faire l’amour juste pour le plaisir ?” “Comment définir une relation toxique ?” À travers l’exercice du micro-trottoir et de la chronique, les lycéens donnent à entendre leurs visions et leurs croyances.
“Nous avons rencontré les lycéens pour évoquer ces sujets, identifier ensemble les questionnements qu’ils pouvaient verbaliser, explique Vanessa, 21 ans, ambassadrice santé en service civique au sein d’Unis-Cité. Le fait de pouvoir échanger avec des personnes qui sont à peine plus âgées qu’eux les met en confiance et facilite l’échange.”
Briser le tabou de la sexualité
Auprès des lycéens, les ambassadeurs santé ont également animé des ateliers de prévention. Quiz, jeux de cartes et mises en situation permettent d’informer sur les modes de contraception, sur le droit à l’avortement, de définir le consentement ou encore de faire connaître des lieux ressources d’aide et de soutien… Jusqu’à présent, Sara, en seconde, n’avait jamais parlé de sexualité “ni en classe, ni en famille”. Les CEGIDD, ces centres de santé sexuelle, comme beaucoup de ses camarades, elle en ignorait l’existence. Alors, au détour des ateliers, elle écoute avec attention : “la sexualité, ça reste un sujet tabou, intime, grâce à ce genre d’événement, on ressort avec beaucoup d’infos”, assure l’adolescente. Curtis, lui, partage le même avis : “Même s’il y a des choses qu’on devine, qu’on pense savoir, ce projet permet de les clarifier, de les confirmer, avec des sources sûres”.
Retrouvez les podcasts sur le site de Radio Campus Paris.
