Wakeboard inclusif : les élèves du collège Audin montrent l’exemple

Publiée le 25 juin 2024 - Mise à jour le 25 juin 2024

© Julian Renard

Vendredi 31 mai, les élèves de la section sportive du collège Audin à Vitry ont initié des jeunes en situation de handicap au wakeboard. Ils ont pu partager leur goût pour la vitesse.

Ce vendredi 31 mai au matin, les élèves du collège Josette-et-Maurice-Audin de Vitry sont à la base nautique de Choisy-le-Roi pour leur session de wakeboard hebdomadaire. Mais les membres de l’Association sportive ne sont pas les seuls à monter sur la planche ce jour-là. Des jeunes de classes Ulis (Unités localisées pour l’inclusion scolaire) des collèges Henri-Barbusse à Alfortville et Jean-de-Beaumont à Villemomble ainsi que de l’IEM (Institut d’éducation motrice) La Passerelle de Boissy-Saint-Léger les accompagnent dans l’eau… Ou plutôt sur l’eau.

À vitesse grand V

Une initiation à la vitesse conduite par les jeunes d’Audin et leur professeur d’EPS, Alexis Macia. “Le but, c’est de faire découvrir un sport aux jeunes en situation de handicap, qu’ils n’ont pas l'habitude de pratiquer ! On avait fait la même chose l’année dernière, avec le beau temps en plus”, sourit l’enseignant.
 
Les nuages ne vont pas ternir la fête pour autant. Le premier groupe, composé d’un jeune en situation de handicap et d’un élève d’Audin, s’allonge sur la planche… Et part à toute vitesse ! Si le wakeboard est une activité debout (“wake”), mieux vaut privilégier le kneeboard, allongé ou assis (“knee” signifie “genou”), pour l’apprentissage.

Emma, scolarisée à Alfortville, s’éclate. Elle est sur le point de repartir pour un troisième tour. “Emma est une casse-cou. C’est la première fois qu’elle en fait, et elle adore !” s’amusent ses grands-parents.

Patience et inclusivité

Sur la rive, les agents de l’Union nationale du sport scolaire (UNSS) et de la Fédération française de ski nautique et wakeboard. Son directeur technique national, Vincent Rognon, souligne : “On a toujours fait de l’inclusion. Ici, quand le ponton est ouvert, chacun a sa board, sa coque et peut rider en même temps que les autres. Il n’y a pas de différence !”

Ce que veut faire ressentir les élèves d’Audin à ces publics non-inités.”Si tu veux, on se met juste là sur la planche sans aller sur l’eau”, propose ainsi calmement une jeune à un autre, paniqué à l’idée de monter sur un kneeboard. “Ok, je vais essayer !” lâche-t-il finalement. Adam, trois ans de wakeboard, tente de pousser Moussa à essayer de s’allonger sur la planche. “Allez champion !” Il aura au moins le droit à un essai.

Cindy Leroy, coordinatrice Ulis à Villemomble se dit “épatée” par les élèves d’Audin : “Ils ont beaucoup de patience. Le fait que ça soit un pair qui montre comment faire, et pas un adulte, c’est une réelle opportunité. Deux de mes élèves étaient très anxieux et ce sont ceux qui sont sur l’eau : ils ont dépassé leurs peurs !”

Et pour finir, une démonstration des savoir-faire des jeunes Vitriots : des figures à tout vent tout va, comme des pros.

Clément Aulnette

 

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