1er mai : l’union fait la force

Publiée le 30 avril 2024 - Mise à jour le 01 mai 2024

Jour férié depuis 1948, le 1er mai n’est pas une date comme les autres. Elle marque la Journée internationale des travailleurs : un temps fort pour mettre en lumière les revendications sociales et salariales. Plus que jamais, la thématique du pouvoir d’achat et du droit à vivre dignement sera au cœur d’une mobilisation fédératrice.

Comme chaque année, le 1er mai s’annonce rassembleur et revendicatif. Une forte mobilisation est attendue à l’appel des organisations syndicales ; de grandes manifestations devraient animer tout le pays, notamment à Paris où le cortège partira de la place de la République pour rallier Nation. Plusieurs centaines de milliers de personnes vont ainsi défiler « contre l’austérité » et pour « réaffirmer l’engagement pour une paix juste et durable » dans un contexte international marqué par les conflits meurtriers, en Ukraine, en Palestine, au Burkina Faso, au Yémen, au Soudan ou en Somalie.

Un climat social tendu

Ce 1er mai s’inscrit dans un climat de fortes tensions. Les crises successives, sanitaires, économiques, climatiques fragilisent un équilibre social déjà précaire. Du mouvement des gilets jaunes aux blocages organisés par les agriculteurs, des mobilisations contre la réforme des retraites jusqu’à la colère exprimée par une partie de la jeunesse l’été dernier, à chaque fois le sentiment de déclassement d’une partie de la population se fait particulièrement ressentir. Un sentiment de fracture et d’impuissance face aux inégalités qui s’exprime aussi dans les urnes où l’extrême droite gagne en puissance à chaque élection.

« Le premier fautif est le gouvernement de Monsieur Attal, dénonce d’emblée Mongi Jerjir, responsable de la section locale de la CFDT. Toutes les décisions prises visent à opposer les Français, les catégories sociales et les confessions religieuses. Ceux qui nous gouvernent préfèrent créer les conditions d’une guerre civile plutôt que de s’occuper du vrai problème : la pauvreté qui s’installe. Comment arriver à une situation apaisée quand les gens ne peuvent plus se nourrir ou se soigner ? »

Le pouvoir d’achat en préoccupation n° 1

Avec l’inflation galopante de ces deux dernières années, de nombreux Français ont basculé dans la précarité. Plus de 9 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté. Parmi ceux-ci, 1,2 million exercent un emploi. À cela s’ajoute la réforme de l’assurance chômage qui prévoit une durée d’indemnisation réduite et fragilise de nombreuses personnes en recherche d’emploi.

« Il faut se mobiliser pour revendiquer une augmentation des salaires, des minimas sociaux et des pensions de retraite », défend Valentin Soen, élu de la commission exécutive de l’UL CGT Vitry, rappelant que le pouvoir d’achat est la préoccupation principale des Français. « Alors que la France est championne d’Europe du reversement des dividendes, le gouvernement fait le choix de l’austérité et d’orienter l’argent dans la poche des actionnaires plutôt que dans celle des travailleurs. Il est temps de travailler à une plus juste répartition des richesses au service de la justice sociale et d’une vie digne pour toutes et tous. »

288 emplois en danger chez Sanofi

Véritable enjeu de société, la précarisation des salariés fait l’actualité à Vitry. Sanofi, fleuron de l’industrie pharmaceutique française, a annoncé la suppression de 288 postes dans son centre de recherche, particulièrement dans le domaine de l’oncologie. Un plan de restructuration qui interpelle alors que l’entreprise reverse 4,5 milliards d’euros à ses actionnaires, qu’elle présente un chiffre d’affaires annuel d’environ 40 milliards d’euros et qu’elle a bénéficié de près de 150 millions d’euros de réductions fiscales pour financer ses activités de recherche et développement. Autre mauvaise nouvelle : la société Casino a elle aussi prévu la suppression d’au moins 1 200 postes. Les salariés présents sur le site de Vitry attendent encore d’être fixés sur leur sort. Une bataille supplémentaire pour la sauvegarde de nombreux emplois sur notre territoire se profile.

Hugo Derriennic

À lire aussi : Sanofi : les employés vent debout contre les suppressions de postes

 

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