Un accès à l’information sur la sexualité indispensable
Publiée le 29 avril 2024 - Mise à jour le 30 avril 2024
Réunis aux 3 Cinés Robespierre, une cinquantaine de lycéens vitriots ont bénéficié d’une demi-journée de sensibilisation à l’éducation sexuelle. Un événement d’utilité publique et pédagogique organisé avec l’association Solidarité Sida et l’appui du service municipal Promotion de la santé et du centre de santé sexuelle Commune-de-Paris.
Sur la scène de la grande salle des 3 Cinés, deux intervenantes montrent à l’assistance, composée de lycéens des établissements Jean-Macé et Adolphe-Chérioux, comment utiliser un préservatif. Une explication qui provoque de nombreuses interrogations du côté des adolescents et un jeu de questions/réponses. « Où trouve-t-on des préservatifs ? » « Est-ce qu’on peut ingérer du lubrifiant sans danger ? » « Pourquoi ne faut-il pas laisser une bulle d’air au bout de la capote ? » Tout au long de l’après-midi, de multiples sujets sont abordés : moyens de contraception, dépistage des MST/IST, cyber-harcèlement, revenge porn, rapport à la violence et à la pornographie ; les échanges sont spontanés et sans tabou.
« Chacun a pu s’exprimer, même les plus timides, grâce à des pancartes qui permettaient de répondre aux questions, soulignent Karla et Tina, 16 ans, élèves du lycée Chérioux. En plus, les intervenantes étaient à l’écoute et répondaient à toutes les questions. »
Des informations précieuses
Grâce à des vidéos sous forme de zapping et à des questions diffusées à l’écran, le débat s’attarde sur toutes les thématiques, même les plus intimes. La masturbation et l’accès au plaisir, le rapport aux images violentes, les risques liés aux malades sexuellement transmissibles, chaque sujet est traité de manière informative et bienveillante. L’objectif est ainsi de sensibiliser et d’éduquer les jeunes filles et garçons, à l’aube de leur vie sexuelle, tout en évitant préjugés et idées reçues. Une journée aussi informative que nécessaire en matière de santé publique. En 2023, 29 % des jeunes de 15-24 ans affirmaient utiliser un préservatif systématiquement contre 48 % en 2020. Une diminution inquiétante qui illustre l’importance d’une telle initiative.
« On a appris beaucoup de choses et c’était la toute première fois que nous avions un temps aussi long dédié à l’éducation sexuelle dans notre scolarité, poursuivent Tina et Karla. Il faudrait en parler davantage à l’école ou à la maison. »
Véritable enjeu de société, la santé sexuelle continuera d’animer l’actualité vitriote. Une semaine coordonnée par le service Promotion de la santé lui sera consacrée du 5 au 10 juin avec des actions de sensibilisation, de dépistage, des consultations gratuites. Plus d’informations à venir.
Pauline Boisseau et Hugo Derriennic