ALJT : les jeunes apprentis bien chez eux

Plusieurs des jeunes travailleurs avaient emménagé le 1^er décembre, dès l’ouverture, dans leur studio de la résidence neuve, et c’est le 11 janvier que le tout premier pot d’accueil réunissait quelques-uns des 45 locataires du bâtiment de 74 logements (des T1 meublés à 456,84 euros bénéficiant de financements PLAI) géré par l’Association pour le logement des jeunes travailleurs (ALJT).

La petite salle collective dédiée aux animations, au 6^e étage de l’immeuble fraîchement construit par RATP habitat au-dessus du centre de remisage et de maintenance du Tram 7, se remplit, en ce début de soirée, d’une dizaine de résidents un peu intimidés. Jusqu’à présent, ils se sont plutôt croisés dans le hall, la laverie, sans toujours prendre le temps de faire connaissance. Soda et galette sont proposés.

Accompagnement social

La directrice, enjouée, aux côtés d’un gestionnaire social qui assure une permanence aussi une partie du week-end, souhaite la bienvenue.

« Vous avez la chance d’être les premiers arrivés dans la résidence neuve et, au-delà d’un logement, vous bénéficié aussi de la présence de deux gestionnaires en mesure de faire un accompagnement social, répondre à vos besoins, aider à faire des démarches quand les droits ne sont pas ouverts à la Sécurité sociale, à la Caf, par exemple, ou au renouvellement de documents de séjour. Sous 3 mois, nous verrons chacun d’entre vous pour élaborer un projet personnalisé pour la réussite du parcours personnel, professionnel et résidentiel. »

Dans la résidence ALJT, qui proposera une salle d’étude, de détente et d’animations partagées, il est aussi prévu des permanences sur la santé ou l’emploi avec la mission locale et des animations repas partagé, soirée télé Fifa...

Participation à l'animation

« À ce titre, poursuit la directrice, Céline Bressolles, un conseil de vie sociale, qui inclut 4 représentants parmi les résidents, doit être constitué rapidement. N’hésitez pas à vous présenter, ça peut être chouette et apporter une bonne dynamique. » « Moi, je suis candidat, signale au rebond Gaël, qui s’est déjà exprimé sur le coût du passe d’entrée quand on le perd et encore sur l’unique machine à laver le linge qu’il juge insuffisante. Des idées pour animer la résidence, il y en a toujours. »

Ils imaginent aussi des initiatives, comme Iliès, aspirant électricien, et Manon, peintre en décors anciens, tout deux 22 ans et apprentis à l’éco-campus du bâtiment, juste en face, mais loin de leur entreprise, des sorties ou le plat qu’ils pourraient proposer de cuisiner à plusieurs, lui, un berr, plat de son pays d’origine, la Somalie, elle des lasagnes ou des cupcakes.

Manon, de la région parisienne, a ramené ici piano et guitare.

« Même si on se sent encore un peu anonyme, je suis très heureuse d’avoir trouvé ce logement tout est neuf, indiqué par le CFA à l’éco-campus, la salle de bain est magnifique, je me sens chez moi », confie-t-elle.

« Moi aussi j’ai de la chance, renchérit Iliès, qui profite pour la première fois d’un logement à lui qu’il a prévu de décorer avec des led et tapis. Trouver un appartement, c’est difficile et cher, entre 800 et 900€, et on demande la caution dès l’arrivée. »

Quatrième résidence étudiante gérée par l’ALJT à Vitry, si ces studios réservés en premier lieu aux apprentis de l’éco-campus du bâtiment ne trouvaient pas preneurs, 22 pourraient être utilisés par l’État, 14 par à la ville, 34 par Action logement et 4 par la région. Quatre appartements y sont aménagés pour des personnes à mobilité réduite.

Gwénaël le Morzellec