Découverte du palais des sports Maurice-Thorez
Publiée le 11 mai 2023 - Mise à jour le 12 mai 2023
Ce mercredi 10 mai, les six membres de la délégation sportive de Jéricho en visite à Vitry depuis 3 jours dans le cadre de l’opération « Sport pour tous et toutes » ont les yeux qui brillent en découvrant nos équipements.
« À quoi servent ces câbles au plafond ? Combien d’enfants sont réunis par cours de badminton ? Combien de temps durent les entrainements ? » Les questions fusent en arabe et Mohamed, bénévole à l’ESV omnisport, traduit aussi vite qu’il le peut à Marius, membre de la Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT).
« À Jéricho, nous avons un seul stade de foot pour 20 000 habitants, comprenant un miniterrain de hand, de basket et une piste d’athlétisme. L’adhésion aux équipements sportifs privés coute une fortune, environ 700 euros par an », explique Chaadi, élu au Sport de Jéricho.
Heba, jeune femme de 23 ans, souhaite développer le sport pour tous dans sa ville, car « c’est un outil formidable d’émancipation en tant que femme et palestinienne qui vit sous occupation. Le sport est un droit et permet l’accès à d’autres droits ». Pour que la pratique sportive ne soit plus réservée à une élite, il faut « favoriser la culture du bénévolat à Jéricho. Ici, j’ai rencontré des enfants bénévoles dans les clubs et, Mohamed, notre interprète et ami, donne de son temps depuis dix-sept ans, c’est magnifique ! » insiste Chaadi.
La visite a permis aux animateurs, élus, responsables de camps de réfugiés de comprendre comment un gymnase pouvait se transformer en salle de judo, d’escrime, de hand-ball ou de rugby. « C’est une idée à reproduire chez nous », explique Manal, animatrice sportive, très intéressée par un exercice de rugby et qui souhaite l’adapter en Palestine avec un ballon rond. Aladin, jeune animateur bénévole, lui explique le but du jeu et lui promet de lui fournir ses propres fiches pédagogiques.
« Nous voulons remercier la FSGT, l’ESV et la ville de Vitry pour leur accueil. Nous avons beaucoup de choses à transmettre à Jéricho », conclue Chaadi.
Willy Richert