Vitry, terre d’apprentissage

Publiée le 27 février 2023 - Mise à jour le 02 mars 2023

2017 Une classe de la filière métiers de la mode au lycée professionnel Camille-Claudel.© Nicolas Wietrich

Des métiers de bouche avec l’UFA Rabelais aux études de chimie à l’IUT de Créteil-Vitry en passant par les métiers du numérique à l’EFREI, les étudiants disposent d’un large panel sur le territoire de la commune. Une offre complétée récemment par l’éco-campus des métiers du bâtiment qui a ouvert à la rentrée sur le domaine Chérioux, dernier chapitre de l'histoire du site, qui a démarré il y a cent ans.

En septembre dernier, le centre d’apprentissage de l’éco-campus du bâtiment Grand Paris ouvrait ses portes au domaine Chérioux. Huit cent cinquante apprentis, du CAP au bac+2, investissent désormais ce site moderne et spectaculaire pour apprendre les métiers du bâtiment. Chacun y béné - ficie de vastes espaces adaptés à la mise en pratique – ateliers peinture, couver- ture, etc. – et de salles de classe dotées de tableaux numériques interactifs.Dans ce lieu ouvert, agrémenté d’un vaste atrium central, les rencontres et les échanges se font naturellement dans une logique de transmission des acteurs de la construction. Cette approche pédagogique répond ainsi aux besoins des entreprises et aux enjeux de la transition écologique et énergétique.

Chérioux : 100 ans d’histoire

L’installation de l’éco-campus marque une nouvelle étape dans la riche histoire du domaine Chérioux. Celle-ci débute en 1919, lorsque le conseil général de la Seine acquiert le terrain de 36 hec- tares destiné à accueillir un orphelinat. Quatre bâtiments d’internat primaire et professionnel sont ainsi érigés, ainsi qu’un internat maternel, une infirme- rie, des pavillons de concierge et des dépendances, sous la supervision d’Henri Gautruche, architecte de la ville de Paris. Les écoles primaire et professionnelle des garçons sont inaugurées en 1925 et 1927 tandis que celles des filles ouvrent entre 1932 et 1936. À cette date, plus de 1 200 enfants sont accueillis au sein de l’établissement où les garçons apprennent notamment l’électricité et la menuiserie tandis que les filles sont formées à la cou - ture ou la cuisine. Transformé en hôpital militaire par la Wehrmacht à l’été 1940, le site reprend sa fonction initiale après la guerre et s’ouvre aux externes en 1961. Après la division du département de la Seine en 1968, le domaine Chérioux est placé sous l’égide du Val-de-Marne qui procède à sa restructuration et sa moder- nisation. Il accueille désormais différents établissements, notamment un collège, un lycée polyvalent ainsi qu’un IUT, et devient un pôle de référence de la formation universitaire et de la recherche. C’est aussi sur ce domaine que s’est implanté l’IUT Vitry-Créteil qui accueille plus de 500 étudiants spécialisés en chimie, en réseaux de télécommunication et en gestion des entreprises. Cet établissement est rattaché à l’université Paris-Est-Créteil-Val-de-Marne (UPEC), tout comme l’UFA Rabelais. Ce dernier, situé rue Pierre-et-Marie-Curie dans le quartier Commune-de-Paris ouvert il y a plus de quarante ans, propose aux aspirants boulangers, pâtissiers, cuisiniers et serveurs de se former grâce à un cursus en alternance en entreprise. Un enseignement des métiers dits de bouche qui a permis à des générations d’artisans de se perfectionner et qui a lancé la carrière de plusieurs meilleurs apprentis de France.

Une offre complète de formations

L’ancien bâtiment du collège Monod, désormais dévolu à différents usages dont la formation des agents municipaux, abrite quant à lui l’annexe du campus de l’École d'ingénieurs des technologies de l'information et du management (EFREI), payante et accessible sur concours, qui dispense des diplômes de bac+2 à bac+5. Bac pro, CAP et BTS sont eux au pro- gramme dans les lycées Jean-Macé, Adolphe-Chérioux et Camille-Claudel. Ce dernier propose notamment une filière métiers de la mode et du vêtement et une filière métiers de la relation clients (commerce, accueil, vente). Le secteur Robespierre accueille de son côté l’École du web, gérée par l’association Pole S, pour se former en quelques mois aux métiers du numérique. Enfin, un CFA des métiers du bâtiment (le CFA Gallois), adossé à la fédération d’entreprises Évariste, a récemment ouvert ses portes avenue Lucien-Français. Deux titres professionnels y sont propo- sés : ouvrier-paysagiste et maçon voirie et réseaux divers. De quoi enrichir un panel varié !

Hugo Derriennic

Prochaines portes ouvertes

  • Lycée Camille-Claudel : 10 et 11 mars.
  • Lycée Fernand-Léger samedi 11 mars matin
  • UFA François-Rabelais samedi 18 mars de 9h à 16h
  • Lycée Romain-Rolland samedi 1er avril matin
 

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