Solidarité avec la Turquie et la Syrie

Vitry se mobilise pour venir en aide aux victimes des puissants séismes qui ont frappé le sud-est de la Turquie et le nord de la Syrie lundi 6 février.

« Un conseil d’administration extraordinaire du CCAS convoqué le 13 février a attribué une aide exceptionnelle de 6 000 euros à la Croix-Rouge et de 6 000 euros au Secours populaire pour contribuer à répondre à l’urgence sur place », annonce Sonia Guénine, adjointe au maire chargée des Solidarités.

Une urne placée à l’accueil de l’hôtel de ville est également à la disposition des Vitriots qui souhaitent apporter leur aide. Les sommes récoltées seront remises au Secours populaire et à la Croix-Rouge qui œuvrent sur place.

« La situation est terrible, la catastrophe naturelle a frappé une zone qui subit déjà des conflits et a touché notamment le peuple kurde persécuté, déclare Albertino Ramael, adjoint au maire chargé de l’Ouverture sur le monde. Nous sommes solidaires avec les peuples turque, kurde et syrien, et nous adapterons l’aide à apporter en fonction de l’évolution de la situation sur place et de la demande des populations. »

Un lourd bilan provisoire

Le bilan provisoire du séisme, qualifié de « pire désastre naturel en un siècle » par l’OMS, est estimé à ce jour à plus de 35 000 morts (plus de 31 600 en Turquie et plus de 3 600 en Syrie),  80 000 blessés et quelques 13,5 millions de personnes touchées. L’Unicef estime que plus de 7 millions d’enfants sont affectés : 4,6millions en Turquie et 2,5 millions en Syrie.

« Des milliers de personnes coincées sous les décombres ont péri par le froid, le manque d’eau et en attendant les secours en Turquie, témoigne Valérie Celik, Vitriote d’origine kurde. Par manque d’organisation, de moyen humain et de matériel, les habitants transportent les corps de leurs proches avec leurs propres moyens. Beaucoup d’habitants ouvrent leurs maisons épargnées pour héberger des rescapés, mais c’est insuffisant face aux milliers de victimes qui essayent de survivre, s’alimenter, dans le froid glacial. »

Elle dénonce également l’arrivée retardée des équipes et matériels de secours en Turquie, ainsi que de l’aide médicale internationale dans ces régions à majorité kurde, peu favorable au régime en place.

En Syrie, le président vient d’accepter l’ouverture de deux nouveaux points de passage transfrontaliers avec la Turquie pendant trois mois pour acheminer l’aide humanitaire aux victimes.

Le bilan provisoire compte également de nombreux bâtiments détruits, 1,2 millions de personnes relogées et 400 000 évacuées. En Syrie, d’importants dégâts sur la citadelle d’Alep ont été rapportés, ainsi que sur les quartiers périphériques et populaires de la ville. En Turquie, les dégâts matériels importants seraient dus au « non-respect des normes de construction sismiques et à la négligence des autorités de contrôle, selon Valérie Celik, et qui ont causé la morts de milliers de personnes. »

Une taxe sur les tremblements de terre a été promulguée en 1999 puis rendue permanente en 2003. Certains observateurs demandent où sont passés les fonds récoltés qui s’élèveraient à 32 milliards d’euros.

Pour l’heure, les besoins sont immenses et toute aide bienvenue.