Blocus et raid militaire à Jéricho, Vitry solidaire

Publiée le 14 février 2023 - Mise à jour le 14 février 2023

© Julian Renard

Suite au blocus et au raid militaire israélien subis par la ville de Jéricho et le camp d’Aqabat Jabr, le maire, Pierre Bell-Lloch, a sollicité des nouvelles de la ville avec laquelle Vitry entretient des liens d’amitié et de solidarité. Abdelkareem Sider, maire de Jéricho, témoigne de la situation sur place.

Depuis le début de l’année, la Palestine subit une escalade de violence qui a touché, ces derniers jours, la ville de Jéricho, habituellement calme et épargnée, avec laquelle Vitry entretient des liens d’amitié et de solidarité depuis plusieurs années. Après une attaque avortée vers la colonie voisine, les forces israéliennes ont bouclé la ville pendant dix jours et mené plusieurs assauts tuant et blessant des dizaines de Palestiniens pour traquer deux jeunes du camp d’Aqabat Jabr. Une incursion militaire israélienne dans un secteur de la Cisjordanie normalement sous contrôle sécuritaire palestinien (accords d'Oslo de 1993).

« Le gouvernement israélien a décidé de mener une opération de punition collective sur la ville de Jéricho et sur le camp de réfugiés d’Aqabat Jabr, témoigne Abdelkareem Sider, le maire de Jéricho, au cours d’une visioconférence sollicitée par le maire de Vitry, Pierre Bell-Lloch, inquiet de la situation. L'opération de l'armée israélienne a été très violente, que ce soit du point de vue blocage et enfermement de la ville que des bombardements. Nous déplorons sept disparus »

Et des conséquences nombreuses : des travailleurs qui n’ont pu aller travailler, des étudiants privés de cours, des malades du cancer privés de traitement. Sans compter des conséquences économiques lourdes en pleine saison touristique, culturelle, de production agricole et de pèlerinage.

« Ils auraient pu se concentrer sur la maison où étaient retranchés les deux jeunes concernés dans le camp et ne pas bloquer toute la ville, souligne le maire de Jéricho. Il s’agissait d’une punition économique et non pas sécuritaire C’est aussi une démonstration de force du nouveau gouvernement extrémiste qui a voulu marquer la différence. »

Déplorant des choix qui font monter la violence, la frustration du peuple palestinien et la solidarité entre les camps de réfugiés, le maire de Jéricho a tenu à remercier la ville de Vitry pour son soutien.

« J’ai lu le courrier que tu nous as envoyé à l’ensemble du conseil municipal, a-t-il confié à Pierre Bell-Lloch. Je te remercie, toi et la ville de Vitry, d’être à nos côtés. Les liens qui nous unissent ne se résument pas à des signatures sur un bout de papier, c’est un mouvement de solidarité, une communauté de destin. »


Le maire, Pierre Bell-Lloch, est signataire de la pétition StopColonies, une initiative citoyenne européenne demandant à la Commission européenne de prendre les dispositions nécessaires pour faire cesser tout commerce entre l’Union européenne et les colonies en territoire occupé.
La colonisation par Israël du Territoire palestinien occupé continue de se développer à grande vitesse, avec aujourd'hui plus de 650 000 colons israéliens en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. La colonisation d'un territoire sous occupation militaire est strictement interdite par le droit international et constitue un crime de guerre. L'ONU, l'Union européenne, la France, la condamnent. Et pourtant, les produits de ces colonies illégales continuent à entrer en Europe.
 

 

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