Le centre de quartier Robespierre mobilisé contre les rixes

Comme régulièrement en fin de journée, ils sont une vingtaine de jeunes à se retrouver au centre de quartier Robespierre, passé 18h. Depuis plusieurs semaines, ils travaillent à réaliser un film pour lequel ils enfilent une double casquette : celle de scénaristes et d'acteurs. Baptisé "Pas d'quartier", ce projet s'inscrit dans la continuité du travail déjà réalisé autour de la prévention contre le protoxyde d'azote. 

Des tensions aux conséquences dramatiques

"Le film "Une seule vie" réalisé l'année dernière contre le protoxyde d'azote avait été un succès, rappelle Abdelhafid Khecha, directeur du centre de quartier Robespierre. L'ARS l'avait distribué dans les collèges du département et nous avions organisé une projection aux 3 Ciné Robespierre en présence des familles."

Pour réitérer l'expérience, un échange a permis de définir le sujet, choisi à l'unanimité, à partir d'un constat :  "Tout le monde ici entend parler des rivalités de territoire à travers le département, ces tensions qui peuvent aboutir à des conséquences dramatiques", affirme le directeur. 

"Transmettre le message" à Vitry et ailleurs

Une fois le sujet fixé, les participants ont rédigé, corrigé, retravaillé un projet de scénario. Avant d'entamer le tournage des différentes scènes, les répliques bien mémorisées. Le film s'ouvrira sur une scène à l'extérieur de deux jeunes, Wahid et Sofiane, qui à la sortie des cours, croisent d'autres jeunes d'un quartier rival. Le premier parvient à se sauver, le second a moins de chance et se fait passer à tabac...

"L'objectif de ce projet c'est de transmettre le message auprès des jeunes, leur faire comprendre que les bagarres ça ne résoud rien, la violence nous enlève plus qu'elle nous apporte", explique Aboubacar, 14 ans. 

Sur ce phénomène tous sont bien renseignés, à l'instar de Younès, 14 ans, qui vit entre Orly et Vitry : "J'ai un ami qui s'est fait frapper à cause d'une rivalité entre quartiers alors qu'il n'avait absolument rien à voir avec ça, c'est une victime collatérale", témoigne le jeune homme.

Au centre de quartier, il reste encore quelques scènes à tourner pour pouvoir finaliser le film en février. 

Des projections sont déjà envisagées pour faire rayonner le projet. "Tout le monde se sent valorisé", ajoute le directeur. Le message, il l'espère, passera auprès du plus grand nombre à Vitry et ailleurs.

Car Abdelhafid Khecha en est convaincu : "Pour stopper les rixes, il n y a pas besoin de plus de sécurité, il faut être au plus près des jeunes de quartier, sur le terrain,  à travers les associations sportives, les services publics, pour les sensibiliser et leur permettre de se connaître, se rencontrer...".

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Film réalisé par l'ARS - 8 mars 2022
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Centre de quartier pré-ados Robespierre (10-15 ans)
1, allée du Petit-Tonneau
01 46 82 83 72
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