Disparition d’Annie Benarous, ancienne élue

Publiée le 04 novembre 2022 - Mise à jour le 09 novembre 2022

© Services archives documentation de Vitry-sur-Seine

La disparition d’Annie Benarous a suscité l’émotion des personnes ayant côtoyé cette ancienne élue, adjointe au maire dès les années 70 à Vitry, et suivi son parcours national et européen.

C’est à 81 ans, le 29 octobre à Paris, qu’Annie Benarous, née Perron, est décédée. Cette fille de Mayenne devenue vitriote a suivi un parcours remarquable lié à la politique publique.

Née à Laval d’une mère professeur de piano et d’un père d’abord mousse puis représentant de commerce, elle poursuit ses études à Rennes, puis à Paris la Sorbonne, et entame une carrière d’enseignante en Bretagne et dans la région parisienne, notamment au lycée technique Jean-Macé à Vitry comme professeur français. Elle se marie avec Richard Benarous, communiste né en Algérie, puis avec Nicolas Pasquarelli, directeur du Centre des études et de recherches marxistes, et aura une fille.

Fichier vaccinal informatisé

Militante pour la paix au Vietnam, elle intègre la section vitriote du PCF en 1968, deux ans après son adhésion au parti, poursuit un parcours politique très impliqué dans la vie locale. Directrice du CCV, elle est élue en mars 1971 3e adjointe au maire en charge de la Santé. Une seconde fois en mars 1977, elle occupe les fonctions d'adjointe au maire, chargée de l’Information, de la consultation et du secrétariat du conseil municipal. Elle contribuera à « l’amorce d’une gestion du centre de santé avec les usagers, au programme expérimental de vaccination des petits enfants et de la mise en place d’un fichier vaccinal informatisé sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé. Enfin, elle emporte, en mars 1983, la place de 6e adjointe au maire, toujours chargée de l’Information, de la consultation et du secrétariat du conseil municipal.

Inspectrice nationale de l'Agriculture

Elle entre ensuite à l’École nationale d’administration tout en restant conseillère municipale, et devient, en juin 1986, administratrice civile au ministère de l’Agriculture et de la pêche, chef du bureau Montagne, pour participer 10 ans plus tard à la naissance d’une ONG qui, dans le cadre d’Euromontana, prendra une envergure européenne. Nommée inspectrice de l’Agriculture en 2001 et inspectrice générale en 2006, elle participa à la Commission interministérielle de coordination des contrôles portant sur les opérations cofinancées par les Fonds structurels européens en 2008.

Manoue Dada Sahbide, de la Fondation culturelle algérienne KSAR Universal - Les Amis de Kheireddine Sahbi, dont elle était membre, témoigne de ses qualités. « Son sens de l'hospitalité et de l'accueil, elle le réservait à toute personne qui avait eu le hasard de la rencontrer. Je n'oublierai jamais le déplacement qu'elle avait effectué de Paris à Alger en octobre 2017 pour assister à notre premier concert en hommage à Didine et son implication pour l'organisation de notre soirée. »

Gwénaël le Morzellec

 

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