Des aides pour amortir le choc
Publiée le 04 novembre 2022 - Mise à jour le 07 novembre 2022
Tarifs échelonnés des services municipaux, aides aux particuliers, subventions, engagement pour le logement social... Nombre de dispositifs mis en place par la municipalité allègent les dépenses des familles et les aident à faire face à la situation actuelle.
Alors que les prix à la consommation grimpent, que les revenus sont à la peine, certains dispositifs municipaux contribuent à améliorer le pouvoir d’achat des Vitriots. Par exemple, pour l’éducation des plus jeunes, un sac de fournitures scolaires est offert à chaque élève en élémentaire à la rentrée pour soulager les familles. Les tarifs de la restauration scolaire, échelonnés selon le quotient familial, permettent quant à eux d’adapter le montant de la facture aux ressources. “Pour les plus modestes, le prix du repas s’élève à 0,62 euros, alors qu’il revient en réalité à 10 euros”, souligne Stéphane Biechy, directeur des services socio-éducatifs. S’ajoute à cela la volonté de la municipalité de faire bénéficier toutes les familles du dispositif “colos apprenantes” proposé par l’État, qui a permis 454 séjours d’une semaine l’été dernier moyennant 54 euros pour les familles, dispositif reconduit cet automne.
À Vitry, la tarification au quotient familial comporte 16 tranches, ce qui permet un calcul au plus près du budget des 8 380 familles qui en bénéficient. Dans la même optique, pour la restauration scolaire, le centre de loisirs et l’étude, la tarification au forfait a été récemment supprimée au profit de celle à la consommation et, dès ce trimestre, l’envoi d’une facture mensualisée lisse la dépense. “Ces mesures de simplification et de modernisation ont été prises avec le souci constant de la situation des familles défavorisées”, indique Élodie Grémont, cheffe du service Affaires familiales. À ces leviers, s’ajoutent des gratuités concernant le stationnement, l’accès à la galerie municipale, des terrains de sport et certains services de la bibliothèque.
Limiter les dépenses liées à l’habitation
La municipalité agit, d’autre part, pour limiter les dépenses liées à l’habitation, autre lourde charge des foyers. Elle permet de nouvelles constructions de logements sociaux qui s’ajoutent au parc existant au prix moyen de six à sept euros le mètre carré, contre 20 euros dans le privé. À titre d’exemple, pour 60 mètres carrés, cela peut représenter un écart de plus de 700 euros. “La plupart des familles qui y sont logées aujourd’hui ne pourraient pas payer un loyer dans le privé”, affirme Sébastien Ratel, responsable du service Habitat. Celui-ci souligne aussi l'encadrement, par la commune, de programmes d’accession à la propriété pour un tarif au mètre carré de 4 080 euros (prix moyen indexé sur l'évolution du SMIC), contre 6 000 voire 7 000 euros alentour. Côté charges locatives, les réhabilitations entreprises par les bailleurs réduisent quant à elles les dépenses énergétiques.
La commune subventionne, aussi. Chaque année, une somme globale de plus de 300 000 euros revient aux associations et centres sociaux de Vitry, un montant important étant dédié aux associations à objectif social (Secours populaire, Union locale de la Croix-Rouge, Restos du cœur). Rappelons aussi que la ville porte un centre social communal, la maison des Vitry'Haut. Elle prête aussi des salles et du matériel. “Nous sentons, depuis le confinement, une part de la population de plus en plus affectée”, note Brice Dassbach, du service de la Vie associative, qui réoriente chaque jour deux à trois personnes vers le CCAS, le point justice ou des associations caritatives.
Des aides de la ville existent aussi en direction des personnes en difficultés financières pour payer leurs factures, notamment d’énergie, en complément des aides du conseil départemental. Il existe en particulier celles du centre communal d’action sociale, dont les responsables notent pourtant une méconnaissance fréquente de ceux qui en auraient besoin. Cela s’ajoute aux permanences en mairie et aux visites à domicile de l’agence locale de l’énergie (ALE) pour conseiller sur les écogestes à adopter, viser la sobriété énergétique et réduire le poids des factures.
Sport et santé à moindre coût
Côté santé, le centre municipal de santé (CMS) et le centre médico-psycho-pédagogique (CMPP) l’Imagerie, pris en charge entièrement par l’Assurance maladie, se distinguent. “Ces centres participent à agir contre le renoncement au soin”, insiste Olivier Panzani, directeur de la Santé. Là, sans dépassement d’honoraires et grâce à des conventions avec les complémentaires, les patients sont épargnés de l’avance des frais médicaux tandis que les plus modestes bénéficient de l’aide médicale d’État et de la complémentaire santé solidarité.
Côté sport, la municipalité est également active. Guy Mortain, directeur des Sports, cite plusieurs actions : “les subventions aux clubs pour réduire leurs tarifs, les prêts d’espaces, des tarifs parmi les plus bas d’Île-de-France à la patinoire, au centre aquatique et à la salle de culture physique”. Selon lui, sans cela, “on imagine que moins d’habitants feraient du sport et que les clubs seraient moins nombreux et variés”. À plus grande échelle, la municipalité a aussi choisi de donner de la voix pour défendre le pouvoir d’achat. L’an dernier, elle a refusé que la mesure antipollution ZFE, qui peut impliquer un changement de véhicule, s’applique sans qu’une aide suffisante soit prévue. Elle soutient aussi les salariés mobilisés, comme les ATSEM (agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles), AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap) ou encore les salariés des raffineries pour que soient entendues leurs revendications en matière de statut et de salaire
Gwénaël le Morzellec
Lire le dossier : Face à la vie chère, Vitry solidaire