Une fresque dans la cour de la maternelle Langevin

Entouré d’une myriade d’enfants de l’école maternelle Langevin, l’artiste vitriot Antonin dessine et répond aux mille et une questions des écoliers : « Tu dessines quoi ? » « Pourquoi t’es tout taché ? ».

Antonin, bombe en main, essaie de se concentrer pour finir son dessin, et c’est avec une grande joie qu’il participe à ce projet : « Je réaliste une fresque sur le garage à vélo de l’école, j’ai proposé un dessin accessible autour de la végétalisation ».

Akram, 5 ans, a tout de suite compris le concept de la peinture : « C’est une petite fille qui plante un arbre et sur les autres dessins elle grandit en même temps que l’arbre ». Bien vu.

Cette réalisation s’inscrit dans un projet éducatif plus large mené par l’équipe de l’école, comme l’explique la directrice, Justine Ropars :

« Nous sommes un peu excentrés là, au Plateau, il faut donc amener l’art ici, mais nous allons aussi visiter les Frigos dans le 13^e et découvrir dans l’année les nombreuses œuvres de street art disséminées en ville. »

Un projet qui verra aussi la venue d’artistes pour animer des ateliers, la réalisation d’une fresque collaborative sous les fenêtres des classes et la découverte de la street-couture avec une artiste hollandaise.

« Les arts urbains sont au service de la citoyenneté dans ce projet porté par l’académie et la ville, toujours partante pour soutenir l’art à l’école. Les enfants apprennent la gestion de leurs émotions et expliquent ce qu’ils ressentent. »

Pari réussi tant les enfants sont fascinés par le travail d’Antonin, fier de réaliser une œuvre dans sa ville : « Depuis le développement du street art à Vitry, la ville est plus jolie et plus colorée, non ? »    

Willy Richert