Des poèmes pour rêver la ville

Publiée le 11 octobre 2022 - Mise à jour le 11 octobre 2022

© Y. Estève

Dans le cadre du festival Mur/Murs et du projet Ligne rouge, des étudiantes en design d’espace du lycée Chérioux et leur enseignant ont convié des Vitriots à prendre la plume pour imaginer les futurs usages de l’avenue du Général-Leclerc, une zone de rencontre, une zone à discuter en cours d’expérimentation.

16h, avenue du Général-Leclerc. Des totems rappellent qu’« ici, on teste une zone de rencontre, durant trois mois ». Une zone de rencontre, c'est une voie où les piétons ont la priorité et peuvent circuler sur la chaussée. Pour ce projet, mené par la Société du Grand Paris, la ville et Île-de-France Mobilités, la rue est mise en sens unique, la vitesse des véhicules est limitée à 20 km/h, le stationnement est interdit sauf sur 5 places pour les personnes à mobilité réduite. Elle a été piétonnisée et réaménagée avec des troncs d’arbres, du mobilier en bois récréant un écrin de nature, en cœur de ville, pour expérimenter d’autres usages. Fin 2025, cette artère reliera la future station de métro Vitry-centre à la place du Marché, et sera donc très empruntée.

De la poésie…

« Nous avons aidé les habitants à rendre cet espace agréable graphiquement avec, par exemple des cheminements peints en rouge, comme la future ligne 15-sud, qui marquera l’arrêt au bout de l’avenue », confie Quentin Chaudat, street-artiste.  

Petit à petit, une quinzaine d’enfants du quartier, leurs mamans, des bénévoles associatifs, des membres du collectif MONsTR, Élina, Élise, Aliète et Lucile, étudiantes du DSAA Alternatives urbaines au lycée Chérioux, et Jérémie Buttin, leur enseignant, prennent place.

« Nous fêtons la fin du chantier d’aménagement de la zone et proposons aux enfants du quartier d’ouvrir leur imaginaire, en rédigeant des poèmes sur ce qu’ils rêvent pour leur ville », avance Jérémie Buttin.

… pour rêver la ville de demain

Les enfants se baladent, cherchent l’inspiration, puis figent leurs rêves sur papier. Parmi lesquels, on peut lire « Pour ma ville je rêve que tout soit fait avec de l’imagination », « Je rêve que les feuilles ne tombent plus et que la tristesse ne soit plus », « Je rêve que plusieurs personnes passent dans l’avenue et voient ce que l’on a fait »…

L’initiative, ponctuée par la dégustation de succulentes gaufres préparées sur place, a réuni une quarantaine de personnes, parmi lesquelles Djamila Tamarat, présidente de l’espace de vie sociale Les Couleurs de la dalle, attachée à cette démarche urbaine et citoyenne.

«  C’est un nouvel espace où l’on peut tout envisager de faire, lire, se détendre, danser, y savourer une soupe l’hiver… C’est un magnifique lieu de vivre ensemble », s’est-elle enthousiasmée.

Les deux prochains mois, d’autres initiatives culturelles seront proposées par les étudiants pour continuer à tester, avec les habitants, d’autres usages de cet espace.

Karima Nasli-Bakir

En savoir plus :
Clément Poma transforme l’avenue Leclerc avec les habitants

 

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