Travail mémoriel, trois questions à Laurence Jeanne

Quel message la municipalité souhaite-t-elle porter à travers la commémoration du 19 mars 1962 ?

Ce 19 mars, nous allons commémorer les 60 ans de la fin de la guerre d’Algérie. Nous rendons hommage à l’engagement de toutes celles et ceux qui ont lutté pour la paix, la décolonisation et le droit à l’autodétermination des peuples. Cette commémoration marque notre attachement au devoir de mémoire, à la transmission d’une histoire commune et à la culture de paix.

Comment la ville s’est-elle inscrite dans cette histoire nationale ?

Dans notre ville, il y a une longue histoire d’engagement pour la paix, la décolonisation et sa mémoire. On se rappellera notamment Marcel Rosette, l’un des fondateurs de l’ADEN, Association de descendants d’esclaves noirs et de leurs amis. En ce qui concerne l’Algérie, nous sommes l’une des premières villes à avoir inauguré une stèle en mémoire des morts du massacre du 17 octobre 1961. À Vitry-sur-Seine, nous avons célébré la victoire de la paix en Algérie dès la première heure, dès le cessez-le-feu et la signature des accords d’Évian.

Quelles vont être les initiatives organisées dans ce cadre ?

Ces commémorations s’articuleront autour de plusieurs temps forts impulsés par la municipalité, auxquels nous projetons de donner toute l’ampleur qui leur revient au regard du devoir de mémoire. Dans ce cadre, la ville met en place un certain nombre d’événements (conférences-débats, projections de films et expositions) organisés avec les partenaires associatifs, dont les associations d’anciens combattants qui ont joué un rôle essentiel dans la construction de ces commémorations.