Un film contre l'usage du protoxyde d'azote
Publiée le 08 mars 2022 - Mise à jour le 21 décembre 2022
Pendant les vacances, ils tournent un film contre l’usage illicite du protoxyde d’azote ! Une bande de copains du centre de loisirs de quartier Robespierre sensibilisés aux dangers du protoxyde d’azote veut faire le buzz.
Kalil, Dramane, Labedi, Adam, Modibo, Mady et Younès ont entre 13 et 15 ans et se retrouvent régulièrement au centre de loisirs de quartier Robespierre. Pendant ces vacances d’hiver, ils s’y sont retrouvés, face caméra, pour un court métrage sur les méfaits du protoxyde d’azote. Ce fléau qui sévit parmi les jeunes en particuliers, ils avaient choisi de l’aborder plus que d’autres phénomènes de société encore.
Un problème de santé publique
« Le protoxyde d’azote, c’est un sujet important, qu’on voit autour de nous », argumente Mady. « On voit beaucoup de choses sur les réseaux sociaux et dans le quartier avec les capsules pas terre », poursuit Labedi. Kalil se souvient d’avoir « visionné des vidéos où certains en prennent et se mettent à rigoler, mais c’est dangereux. Des gens sont handicapés, cela peut monter au cerveau et vous paralyser ».
Une vidéo pour alerter
Pour en parler autour d’eux, les voici qui utilisent les mêmes médias vidéo que les consommateurs de ce produit illicite et porteur de risques d’addiction, détourné de son usage médical ou alimentaire. Le court métrage de 8-12 minutes, dans lequel, comédiens, ils incarnent le texte qu’ils ont écrit eux-mêmes, pourrait être diffusé au mois de mai. Ils en réalisent l’affiche qui promet : « le proto, c’est pas ton poto ! »
« Les gens sont restés enfermés chez eux pendant cette période d’isolement covid difficile, addictes au jeux, entre autres, et j’ai pensé orienter nos ateliers sur les solidarités et les addictions », souligne Abdelhafid Khecha, directeur du centre, marqué par l’arrêté du maire, en août 2021, limitant l’accès des mineurs au protoxyde d’azote et sa consommation sur la commune. Pour mener à bien le projet, il a guidé l’atelier d’écriture et, pour les sensibilisations, s’est entouré de spécialistes de la maison de l’addictologie de Villejuif, du service Promotion santé de la ville et, enfin, d’un vidéaste pour le film.
L’idée serait de présenter le film à un festival de cinéma spécialisé… À suivre.
Gwénaël le Morzellec
Pour contraindre l’accès à ce produit et protéger les Vitriots, plus particulièrement les jeunes, le maire, Pierre Bell-Lloch, a pris un arrêté le 12 août 2021 interdisant :
✔ de vendre ou d’offrir gratuitement du gaz protoxyde d’azote aux mineurs sur la commune ;
✔ aux mineurs d’en posséder sur eux, dans l’espace public de la commune ;
✔ aux mineurs et aux majeurs d’utiliser de manière détournée ce gaz à des fins récréatives sur l’espace public de la commune ;
✔ de jeter ou abandonner des cartouches ou autres récipients sous pression ayant contenu ce gaz sur l’espace public de la commune.
Télécharger l'arrêté permanent (AR20187) portant interdictions liées à la vente, à la détention et à la consommation de protoxyde d'azote.