Logement social, Vitry mobilisée

Publiée le 18 janvier 2022 - Mise à jour le 02 mars 2022

Pour que les Vitriotes et les Vitriots restent dans leur ville, Vitry multiplie les actions avec une politique assumée de logement social, un combat pour la construction, la réhabilitation, et un véritable encadrement des prix dans le neuf.

"À la suite de ma demande de logement social, on m’a proposé un appartement auprès de la Semise : un T4 de 80 mètres carrés. Je paie 575€ par mois sans les charges. Un prix vraiment intéressant, que je n’aurais jamais pu trouver dans le privé...”

Pour ce locataire, comme pour tous les autres, la ville s’engage pour le logement social, la mixité, et ce depuis plus d’un siècle.

Aujourd’hui, pour toute opération de logement social, Vitry demande :

  • 25 % de logements développés en PLAI, donc accessibles à un public à très faible ressource ;
  • 65 % de logements sociaux classiques ;
  • 10 % de PLS, le logement social un peu plus cher. La commune développe également un accompagnement pour l’accession à la propriété.

Depuis presque dix ans, Vitry a établi une charte promoteur qui encadre les prix de sortie de toute vente en logements neufs, pour qu’ils soient en adéquation avec les capacités financières des Vitriotes et Vitriots. En livraison dans le neuf, Vitry est donc très accessible, avec un tarif au mètre carré de... 3 880€ net ! C’est une proposition forte pour la population vitriote, et le prix du mètre carré reste le moins cher – et de très loin – de toutes les communes avoisinantes. Obtenir un logement social est un chemin parfois long et complexe, du fait d’une forte tension entre l’offre et la demande. Mais la ville et les bailleurs sociaux comme l’OPH ou la Semise se proposent d’aider les demandeurs avec des conseils, une actualisation de leur dossier...

Vous accompagner dans les démarches

Quand on sait qu’un dossier peut être recalé à cause d’une seule pièce manquante, une vérification auprès du bailleur est préférable... De même, en mairie, vous pouvez obtenir un rendez-vous avec un élu lors des permanences. Très impliqué, Luc Ladire, premier adjoint au maire, délégué au Logement, effectue quatre permanences par mois. Mais il faut tout d’abord savoir que des ressources financières trop faibles peuvent empêcher l’accès au logement social : le loyer ne doit pas représenter plus de 33 % des revenus. Pour vous aider, vous pouvez également solliciter la Confédération nationale du logement (CNL) du Val-de-Marne, la plus ancienne et plus puissante des organisations de défense des habitantes et habitants pour le logement et la consommation.

“Nous siégeons dans la plupart des conseils d’adminis tration des bailleurs et dans les commissions d’attribution de logements, ainsi nous suivons tout le parcours d’un dossier, de son dépôt en mairie à l’attribution du logement, déclare son président, Alain Gaulon, Nous aidons les gens dans leurs démarches, mais nous ne trouvons pas de logement stricto sensu.”

Rotations, attributions et commissions

Pour l’attribution d’un logement HLM, des commissions sont organisées par les bailleurs une à deux fois par mois, où l’on y présente les candidatures sur les logements vacants. Pour chaque logement, il y a trois dossiers, et la commission analyse non seulement l’ancienneté, mais aussi l’urgence de la situation, le critère financier... La décision est collégiale, et les huit ou neuf membres de la commission doivent faire un choix.

“Nous allons essayer, pendant ce mandat, de faire participer des Vitriots aux commissions, confie Luc Ladire. Et nous pensons organiser des ateliers avec les habitants pour les aider à mettre à jour leur dossier.”

De plus, une convention intercommunale est en cours d’élaboration pour harmoniser les pratiques au sein du territoire en termes d’attribution de logement social. Le taux de rotation très bas des appartements complexifie plus encore la crise du logement. Freinés par des considérations économiques, les locataires ne changent plus pour un logement plus grand, les jeunes couples restent dans le même appartement après avoir eu un ou plusieurs enfants... La municipalité mène donc un travail approfondi avec les bailleurs pour fluidifier les échanges de logements, notamment ceux des familles ou des personnes âgées qui veulent un appartement plus petit, afin de libérer les grands.

Pour lutter contre la pénurie, Vitry démultiplie également l’offre depuis une quinzaine d’années avec des résidences pour jeunes ou pour personnes âgées. Et elle investit, bien sûr, dans les constructions à venir, notamment sur la ZAC des Ardoines et la ZAC Seine- Gare.

Dans ces zones d’aménagement concerté, le cap des 40 % de logement social est toujours maintenu, le reste étant en accession à la propriété ou en produits locatifs intermédiaires ou libres. Et pour donner un ordre de grandeur, près de 900 logements seront livrés en 2024 aux Ardoines !

Marc Godin

Retrouvez le dossier consacré au logement dans Le Mensuel de janvier 2022, en téléchargement
Retourner au dossier : Ensemble pour le logement

 

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