À Vitry, « Les Amis de Georges » rendent hommage à Brassens depuis 30 ans !

Publiée le 29 octobre 2021 - Mise à jour le 03 novembre 2021

Jean-Paul Sermonte, poète, écrivain et biographe de Brassens. © Sylvain Lefeuvre

Le centenaire de la naissance de Brassens célébré partout en France nous rappelle à quel point le poète tient une place à part dans le panthéon de la chanson française. La revue « Les Amis de Georges », basé à Vitry, publication autour du Sétois, organise des expositions et propose un site passionnant sur l’œuvre de Georges. Rencontre avec Jean-Paul Sermonte, poète, écrivain et biographe de Brassens.

Comment avez-vous découvert Brassens ?

Jean-Paul Sermonte : À 11 ans, j'ai été hospitalisé durant trois ans et j'ai entendu « Le Petit Cheval » de Paul Fort chanté par Brassens. Un choc qui m’a poussé ensuite à passer des heures dans les bibliothèques à la recherche de poèmes chantés par Brassens et me suis découvert écrivain et poète. En parallèle de ma vie d’écrivain, en 1991, j'ai demandé l’autorisation à mon ami Georges Moustaki d’emprunter le titre de sa chanson « Les Amis de Georges » pour créer ma revue. Il a accepté et voilà comment est né cette revue bimestrielle qui relie tous les passionnés de Brassens.

Au bout de 30 ans et 184 numéros, vous trouvez encore des choses à dire sur Brassens ?

Jean-Paul Sermonte : Nous avons eu la chance de récupérer de nombreux documents personnels donnés par son entourage, une partie de sa bibliothèque annotée par ses soins, nous traitons de thèmes des chansons, la foi chez Brassens, par exemple, dans le dernier numéro, et nous nous sommes ouverts aussi aux autres grands de la chanson comme Brel, Trenet, Ferrat, Montand, Moustaki ou Renaud, il y a tant à dire.

Nous fêtons le centenaire de sa naissance, quel est son héritage aujourd’hui ?

Jean-Paul Sermonte : Aucun artiste n’aura autant marqué l’histoire de la chanson française que l’homme à la pipe. Nous avons recensé plus de 1 000 interprètes ayant repris Brassens. Pas moins de 400 ouvrages lui sont consacrés et, toutes les semaines, il en sort de nouveaux. Brassens n’a jamais fondé de famille, il a tout sacrifié pour son art. Moi qui ai eu accès à des documents personnels et travaille sur lui depuis plus de 50 ans, je peux vous affirmer que jamais un artiste n’aura été aussi proche de son œuvre. La générosité, la solidarité que l’on retrouve dans « L’Auvergnat », c’est Brassens. Il vivait en harmonie avec ce qu’il chantait, et cela le public le sent et le suit toujours.

Personnellement, qu’est-ce qui vous touche chez Brassens ?

Jean-Paul Sermonte :Quand on est enfant, écouter Brassens c’est faire l’école buissonnière, quand on est adulte, c’est la cour de récréation. Je ne m’ennuie jamais lorsque je l’écoute, mais je fais attention à ne pas l’écouter 24 heures sur 24. Je l’admire mais je ne suis pas « fan » dans le sens fanatique. Nos lecteurs non plus, ils sont de droite ou de gauche, riches ou précaires. Les plus aisés arrondissent le prix de l’abonnement pour ceux qui ont du mal à payer. Brassens élève l’esprit de solidarité, on ne peut pas aimer Brassens et être un salaud dans la vie !

Willy Richert

Le site "Les Amis de Georges"
Contact mail

 

Soyez le premier à réagir à cet article

 
Laisser un commentaire
Validation *

À des fins de sécurité, veuillez selectionner les 4 premiers caractères et le dernier caractère de la série.

*Champs obligatoires

Partager sur :

FacebookTwitter

Envoyer :

Envoyer