À l'intérieur du terminal de collecte pneumatique

Publiée le 29 juin 2021 - Mise à jour le 30 juin 2021

Les déchets aspirés depuis les  bornes installées dans les quartiers 8-Mai-1945, Balzac et dans la ZAC Rouget-de-Lisle sont acheminés sous nos pieds jusqu’à un même point : le terminal de collecte, immeuble semi-enterré du 22, rue Constant-Coquelin.

C’est en descendant un escalier en spirale que l’on découvre au fil des étages les différentes machines à l’œuvre pour aspirer et compresser les déchets déposés dans les bornes. D’abord, la vanne d’aiguillage qui transporte les déchets suivant leur type (ordures ménagères ou tri sélectif) puis le cyclone, cet entonnoir géant qui assure leur mise en conteneur, et enfin le caisson, laissé fermé pour éviter les mauvaises odeurs, acheminé par camion jusqu’à la centrale de traitement d’Ivry.

À 17 mètres de profondeur, dans une petite salle, reposent aussi trois grands ventilateurs. Ce sont eux qui créent le flux d’air puissant permettant de générer l’aspiration depuis les bornes.

Contrôle en temps réel

Au milieu du souffle des machines et du vacarme des déchets aspirés, 4 agents de l’entreprise URD assurent la maintenance et le nettoyage des lieux. Derrière un écran qui indique en temps réel l’état de chacune des bornes de collecte pneumatique déployées dans trois quartiers alentours, les agents peuvent contrôler l’ensemble du réseau et déclencher une aspiration à tout moment dès lors qu’une borne est pleine.

« Quand un voyant rouge s’allume, ça signale un dysfonctionnement, comme une borne endommagée ou un objet qui bloque la fermeture », explique l’un d’entre eux, Eusebi Ros.

Si, cinq ans après l’installation des premières bornes dans le quartier du 8-Mai-1945, les habitants ont su tirer profit de ces équipements installés au pied des résidences, certains mauvais usages persistent. Dans leur jargon, les agents du terminal de collecte parlent de « bouchons » pour désigner ces objets jetés indistinctement dans une borne quand ils avaient plutôt leur place dans les encombrants : ici une chaise enfoncée de force, là un panier en osier ou encore une poussette… Au risque d’abîmer les tuyaux et de bloquer la circulation de tous les déchets jusqu’au terminal.

Une aspiration par jour

Malgré ces dysfonctionnements, le terminal de collecte pneumatique fonctionne avec une souplesse appréciée des agents qui peuvent surveiller le fonctionnement du réseau sur téléphone ou ordinateur, même les week-ends où ils se relaient par roulement. En moyenne, une aspiration est réalisée chaque jour. « Dès qu’une borne est en cours d’aspiration, on lance une analyse des bornes alentours pour les aspirer à leur tour et rentabiliser le flux d’air déclenché », explique Eusebi Ros.

Au-delà du nettoyage régulier des lieux, un soin particulier est accordé afin qu’aucune odeur ne se dégage à l’intérieur ou à l’extérieur de l’immeuble. Un biofiltre est ainsi installé sur le toit intégralement végétalisé du terminal de collecte pour éliminer toute odeur.  

 

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