Les associations au secours des jeunes
Publiée le 20 avril 2021 - Mise à jour le 20 avril 2021
La crise se prolonge, mais les associations vitriotes ne lâchent pas les jeunes. Aide alimentaire, soutien psychologique, orientation : tour d’horizon des actions menées pour les soutenir.
Première urgence pour nos jeunes : avoir le frigo bien rempli malgré la pénurie de petits boulots qui permettaient de financer des études ou un projet pro. Pour y répondre, il y a les colis alimentaires mis à disposition pour les détenteurs de la carte étudiant deux samedis par mois à l’épicerie solidaire Lol’idays.
« Ils y trouvent de tout, aliments pour le petit déjeuner, produits laitiers, huile, fruits, légumes, produits d’hygiène. Si les étudiants ont besoin de plus de deux colis, ils peuvent s’inscrire pour avoir accès à l’épicerie selon les critères d’acceptation », explique Lufian Ndongala, le président.
Les associations solidaires de notre ville, déjà sur le terrain avant la crise sanitaire, comme Réchauffons corps et coeurs, l’ASCV, AVS Vers l’avant ou Moissons solidaires qui récupère chaque mercredi et samedi les invendus sur le marché pour les distribuer aux plus démunis, poursuivent leur mobilisation, notamment vers les jeunes.
Le 17 février à la résidence Henri-Laborit, par exemple, le Secours populaire, en lien avec le département, a apporté des denrées de première nécessité (dont 400 kilos de fruits et légumes bio !) aux 250 résidents, comme il le fait régulièrement dans les résidences étudiantes. De quoi remplir leur panier dans une ambiance conviviale.
« Ça me rend grandement service. Je vais regarder ce qu’il y a dedans, ça a l’air pas mal ! » témoignait Nicolas, qui a obtenu son diplôme dans la restauration en 2020 et peine à trouver un emploi.
Une problématique que connaît bien l’association Jeunes solidaires qui redouble d’énergie pour apporter une aide bienveillante aux étudiants malmenés par les cours à distance, la perte de motivation et un marché du travail en berne. « Il y a un manque de lien social, mais aussi beaucoup de questionnements sur l’avenir, comment s’orienter, surtout chez les jeunes de première année et ceux qui ont décroché. On essaye de trouver des solutions concrètes grâce à notre réseau, en aidant à refaire un CV, à trouver un job dans un secteur qui embauche encore, comme la grande distribution.
On peut aussi apporter un soutien sur les connaissances pures », raconte Samuel Gaël, le président, qui déplore aussi de plus en plus de situations de détresse psychologique urgentes. « C’est pourquoi on met en place une permanence d’écoute avec une psychologue tous les samedis de 9 h 30 à 12 h 30 sur inscription », poursuit Lufian Ndongala.
Dans tous les cas, les jeunes pourront toujours compter sur les jeunes eux-mêmes, très concernés par les difficultés de leurs pairs. « Une quarantaine de bénévoles nous ont rejoint depuis le début de la crise ! » témoigne l’association Jeunes solidaires. Et Junior, 20 ans, en BTS électrotechnique au lycée Chérioux, bénévole au Secours populaire lors des distributions, de conclure : « Je dois faire un stage. Mais en ce moment, c’est galère pour trouver… J’ai déjà eu le droit à des colis alimentaires, mais moi, j’aime bien aider »
Katrin Acou-Bouaziz