Jean-Vilar : le lien envers et contre tout

Publiée le 23 novembre 2020 - Mise à jour le 23 novembre 2020

Dans la foule, de Julien Bouffier, un spectacle co-produit par le théâtre Jean-Vilar. © Sylvain Lefeuvre

Comme tous les lieux accueillant du public, le théâtre municipal Jean-Vilar a été contraint de fermer à nouveau ses portes aux spectateurs. Mais créations et actions à destination des écoles se poursuivent.

« Il y a une différence majeure avec le 1er confinement, explique Alice Craheix, chargée de communication au théâtre municipal Jean-Vilar (TJV), car notre soutien à la création et nos actions hors les murs, en direction des écoles notamment, ont pu se poursuivre... On trouve donc encore du sens. »

Dans les murs, la création continue...

De fait, si le public ne peut investir le lieu, les compagnies ont, elles, été invitées en résidence par le TJV. En novembre, Julien Bouffier, le metteur en scène de "Dans la foule", un spectacle coproduit par le théâtre Jean-Vilar, a pu achever le montage et les répétitions entamées en juillet au TJV,  avant de présenter la pièce, dans un strict respect des conditions sanitaires, aux professionnels et journalistes. Une façon de permettre au spectacle de prendre son envol et de tourner dès la réouverture des salles actée.  

Ainsi, chaque semaine, le TJV bruisse de la vie des comédiens en accueillant une compagnie différente en résidence. Il s'agit parfois de répétitions, comme cette semaine avec le collectif belge La Brute pour "Paying for It", ou de possibilité de se retrouver pour imaginer la prochaine création, comme la semaine prochaine avec Joséphine Serre, initialement programmée avec "Data Mossoul".

Hors les murs, l'action culturelle tient bon

L'activité du TJV ne se limite pas au soutien à la création. Très engagé auprès du jeune public par sa programmation, le théâtre développe également tout un volet d'actions éducatives et artistiques en direction des établissements scolaires. Des résidences d'artistes, par exemple, avec la compagnie de marionnettes Arnica qui, fin novembre, rencontrera l'équipe pédagogique du collège Gustave-Monod, ou encore des spectacles avec le projet "Traces, discours aux nations africaines" en partenariat avec le festival d'Automne et Africa 2020 qui, en décembre, donnera des représentations suivies de discussions dans les classes impliquées du lycée Chérioux. Une première étape, ouvrant la porte dès 2021 à l'intervention d'artistes et de scientifiques amenés à accompagner les lycéens dans un travail « autour de l’altérité et de l’apport de chaque civilisation à la culture de l’humanité ».

Poursuivre les ateliers en cours

Si le théâtre est avant tout un lieu, sa fermeture au public ne doit pas rompre le lien avec le public. Métie Navajo, autrice et metteuse en scène en résidence au théâtre, vient juste de rencontrer une première fois les 14 participants de son atelier d'écriture qui débouchera, en février, sur une mise en scène des textes écrits. Elle a décidé de transformer ces moments groupés en ateliers virtuels via des visioconférences, en imaginant une chaîne d'écriture, un récit voyageur autour de la disparition des objets...
Si les objets peuvent disparaître, le lien, lui, reste plus que jamais essentiel.

Sylvaine Jeminet

 

Soyez le premier à réagir à cet article

 
Laisser un commentaire
Validation *

À des fins de sécurité, veuillez selectionner les 4 premiers caractères de la série.

*Champs obligatoires

Partager sur :

FacebookTwitter

Envoyer :

Envoyer