La galerie toujours à l’œuvre
Publiée le 16 novembre 2020 - Mise à jour le 17 novembre 2020
Même reconfinée la galerie municipale Jean-Collet poursuit ses actions hors les murs, comme avec les écoliers de Victor-Hugo dans le cadre du dispositif du 1 % artistique.
Jean Dubuffet, Cécile Pitois, Sonia Delaunay… ces artistes contemporains ne vous disent peut-être rien, mais vous connaissez leurs œuvres. Elles ornent le carrefour de la Libération, l'esplanade de l'Égalité-des-Chances-Sohane-Benziane, la patinoire… Sur l’initiative de la galerie municipale Jean-Collet, trois classes de l’élémentaire Victor-Hugo découvrent ou redécouvrent ces pièces, et bien d’autres disséminées dans l’espace public.
« Le projet vise à sensibiliser les élèves sur le travail de création, pour qu’ils deviennent à leur tour des médiateurs culturels de ces œuvres », expliquent Éva Colpacci et Céline Vacher, chargées des publics à la galerie Jean-Collet. Elles sont venues le 13 novembre le présenter aux écoliers.
Balades urbaines au fil des œuvres, rencontre avec Isabelle Ferreira qui réalise la sienne au bord de la RD5, atelier plastique avec l’artiste, visites de la galerie où les écoliers exposeront en mai prochain sont les grands jalons de ce parcours culturel. « Nous nous appuyons sur les œuvres du 1 % artistique, ce dispositif qui, depuis 1951, associe à la création architecturale celle d’artistes plasticiens », précisent-elles. À l’école Victor-Hugo, une fresque murale de Serge Guillou s’inscrit précisément dans cette démarche. Il fut demandé aux élèves de la trouver. « Je ne savais pas que l’art se trouvait tous les jours sous mes yeux dans la cour de récréation », a confié Fadwa, en CM1. « L’art me permet de m’exprimer d’une autre manière », a confié quant à lui Yassine, en CM1.
Même fermée au public durant le nouveau confinement, la galerie s’attache ainsi à poursuivre les actions hors les murs qu’elle conduit toute l’année. « Notre réouverture dépend d’une décision des pouvoirs publics, mais nous faisons comme si elle survenait demain en préparant le prix Novembre à Vitry, ainsi qu’une exposition avec les deux lauréats précédents », rappelle Céline Vacher. Dans l’attente d’un retour espéré et rapide du public – même masqué – devant les cimaises de l’équipement culturel.
Frédéric Lombard