Rentrée à Henri-Wallon B
Publiée le 26 juin 2020 - Mise à jour le 26 juin 2020
Toutes les écoles maternelles et élémentaires ont accueilli les jeunes Vitriots le 22 juin. Coup de projecteur à l'école Henri-Wallon B.
C'était une vraie réjouissance de voir les élèves jeudi matin à la récré. Sous le préau, au pied du mur gravé et des gourdes posées là, le groupe shoote dans un ballon mousse et n'hésite pas à s'affaler sur le carrelage, quand, dans la cour, les grandes parlent de leur entrée en 6e. Chacun porte un bracelet orange, de la même couleur que le cercle tracé à la craie sur le sol.
“Je suis content de revoir la maîtresse”, lâche timidement et tout bas un petit CP de la classe de double niveau CP-CM2 de l'école Wallon B. Chez les grands, Ryab l'avoue franchement : “ça m'a manqué, surtout de voir les amis dans la cour”. Tandis que Nathan reconnaît sa “perte de concentration pour travailler à la maison” et que Lucie indique des plaisirs retrouvés où l'école n'arrive qu'en 3e position.
Les enseignants et agents présents
L'école Henri-Wallon B a rouvert à tous le 22 juin, comme toutes les écoles de Vitry, à la suite de l'assouplissement du protocole sanitaire national. Ici, où on n'a pas cessé de recevoir des enfants, notamment ceux des parents prioritaires, hospitaliers et conducteurs, ce sont bien toutes les classes qui ont à nouveau accueilli les élèves.
En effet, outre tous ses animateurs du matin (4 à 5 pour Wallon A et B), “on dispose, par chance, ce qui n'est pas le cas partout, de tous les profs (14) et aussi des agents d'entretien et de restauration (6) sans lesquels l'école ne serait pas possible”, explique le directeur, Stéphane Paglino. Lundi dernier, près de 80 % des enfants étaient présents sur un total de 336.
Respect des consignes
Si le protocole sanitaire s'est vraiment allégé, des précautions sont toujours maintenues pour les élèves, leur famille et le personnel. Les arrivées et départs et les récrés sont décalés. On évite de mélanger les groupes classes dans la cour – d'où les bracelets et les territoires de couleurs – et plus encore aux tables de quatre du restaurant scolaire.
Là, une animatrice masquée distribue, de ses mains gantées, verres, pains et fruits. Dans la cour les jeux sont libres, mais sans accessoire. Dans le bâtiment, on monte par un escalier, on descend par un autre pour éviter les croisements et, d'ailleurs, les élèves gardent l'habitude de tenir la rampe en file indienne pour ne pas poser leurs mains partout.
“C'est un vrai soin qui est apporté à la désinfection quotidienne de l’ensemble des surfaces de contact comme les poignées de porte, patères, tables, interrupteurs, toilettes, rampes d’escalier”, appuie Marie-Jo Brossard, la responsable de l’équipe des agents d’entretien et de restauration au sein de la direction des services socio-éducatifs.
Évidemment, les élèves se sont habitués à voir les adultes derrière un masque. “Parfois on ne les reconnaît pas, ça donne l'impression qu'ils sont malades”, commentent-ils. Leur prof, Axelle Rosé, a appris, de son côté, à hausser la voix pour être entendue dernière l'écran de tissu. Dans la classe attentive, elle alterne, ce matin, les exercices de mathématiques pour les grands et les plus petits. Elle ne peut plus compter, par précaution, sur les fiches à manipuler en autonomie. Ainsi, une CM2 qui vient de terminer un calcul au grand tableau blanc et qui regagne sa place lance au passage le feutre utilisé dans un beau carton rouge. C'est là que vont les objets à nettoyer, communs ou empruntés.
L'avant et l'après
“À la rentrée, j'espère vraiment reprendre comme avant, confie la prof. Ce retour qui précède les grandes vacances me tenait à cœur, surtout pour les CM2 qui vont entrer en 6e. La période difficile, à faire parfois des dictées au téléphone à des enfants sans ordinateur familial, a aussi renforcé le lien avec les parents”, tempère-t-elle.
Thomas, petit de CP, épilogue, lui, sur l'avant et l'après : “on dit que c'était mieux, mais dans l'avenir, il n'y aura plus de maladie, ni de guerre...”
Gwénaël le Morzellec