Cour cyclette, repas livrés autrement

• Ça rend quel service La Cour cyclette ?

C’est un tiers lieu qui a différentes activités, un traiteur et une cantine pour permettre aux habitants d’accéder à une alimentation saine issue de produits locaux de circuits courts du Val-de-Marne. Il y a aussi un garage de réparation vélos, vente et location, et on y a ajouté la livraison, en synergie avec les deux autres activités.

• Comment s’est montée cette entreprise ?

À la base : autour d’un garage deux-roues, Héritage, à Alforville, et le projet de devenir une coopérative. Il s’agit de rémunérer le travail à sa juste valeur. On est huit : quatre garagistes, une cuisinière, un gestionnaire de projets et deux livreurs, Chérif et moi. On est salariés, au contraire des pratiques des plates-formes capitalistes, style Uber et Deliveroo, qui “ubérisent” les travailleurs. On propose une alternative sociale et écologique.

• Ça marche ?

Je suis très content de mon travail, je milite contre la division du travail intellectuel et manuel. Et là, ça me permet de mettre la main à la pâte d’activités dont j’ai soutenu le montage avec coopérative européenne Coopcycle que j’ai fondée. En ce moment, à La Cour cyclette, on a une grosse montée de l’activité traiteur, et donc de livraison, et l’enjeu, c’est de trouver un laboratoire avec un second cuisinier pour sortir plus de couverts chaque semaine. En trouvant de nouveaux clients pour la livraison, on espère recruter d’autres livreurs, recevoir des stagiaires rémunérés pour une durée de trois mois – dans l’activité de livraison, pour la communication et pour la refonte du site internet.

Propos recueillis par Gwénaël le Morzellec